07-04-2007
7 avril
Une personne mortellement ennuyeuse, c’est une personne qui vous prive de solitude sans vous procurer de compagnie.
Anonyme
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06-04-2007
André Malraux
S’il existe une solitude où le solitaire est abandonné, il en existe une où il n’est solitaire que parce que les hommes ne l’ont pas encore rejoint.
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06-04-2007
Solitude, par Arnaud Launay
Toutes les tentatives que j’ai pu, et peux encore faire, pour tenter de me séparer de cet état de fait, se soldent toutes par des échecs. Quoi que je fasse, même entouré par une quinzaine de personnes, je me sens seul. Transparent. Avec ou sans moi, la soirée se déroulerait de la même manière. Je prendrais un livre pour aller lire dans un coin, personne ne s’en rendrait compte. À quoi bon s’évertuer à tenter de forcer le destin ? Je suis un solitaire, un ermite. Au plus profond de mon être, je le sais. Pourquoi, alors, tenter de m’imposer des réunions sociales avec des gens pour qui de toute façon je ne compte pas, à part par pur masochisme ?
J’aime l’image de la tranparence de l’homme solitaire.
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06-04-2007
A t-on peur de la solitude ?
En me demandant ce que je pouvais bien vous raconter aujourd’hui, cette question est apparu dans mon esprit: A-t-on peur de la solitude? Parce que je me disais que j’allais pas vous raconter la soirée plate d’hier soir ou j’étais tout seul dans mon appartement.
Toute la journée d’hier, d’une monotonie a faire déprimer un clown, j’attendais le salvateur chocolat chaud du soir au Art Java histoire de me changer les idées. J’espérais aussi faire quelque chose avec quelqu’un, n’importe quoi pourvu que je ne me retrouve pas tout seul comme un crétin dans mon nouvel appartement. (Je sais, ca fait 3 semaines mais comme j’ai toujours des cartons qui traînent, j’ai l’impression d’avoir déménagé hier). Mais voila, Franck est malade, Amandine a du courrier en retard et Helo est dans un bar trop loin pour moi !
Malgré tous mes messages subliminaux, j’avais pas d’amis pour hier soir…..ma plus grande phobie allait se réaliser ! Je me retrouve tout seul pour la soirée. (Je vois déjà les mauvaises langues -pas de mauvais jeux de mots-, j’ai pas peur de me retrouver dans la même pièce que mon collocs!) Bizarrement, j’ai vécu 2 ans a Paris dans une chambre de bonne mais je ne me suis jamais senti seul. Pis la a Montréal, dans une chambre correct avec des collocs, j’ai peur de me retrouver tout seul ! C’est quoi le problème?
Je pense avoir perdu les habitudes de celibataire. En couple, t’as toujours quelqu’un a appeler ou quelqu’un avec qui passer ta soirée. Bon personne panique, j’ai finalement reussi a m’en sortir. Je me suis meme fait a souper. Le truc qui est drole est que je me suis fait mon repas a l’envers….j’ai commencé par le dessert pour finir par les pates!
Pour vaincre la solitude: mon remède…Guitar Hero! Et une tune a expert de passer en plus!
La solitude effraie toujours par ce qu’elle révèle de renoncement à être compris. Bertrand Poirot-Delpech.
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06-04-2007
2) Jacques Brel : Seul (1959)
On est deux mon amour
Et l’amour chante et rit
Mais à la mort du jour
Dans les draps de l’ennui
On se retrouve seul
On est dix à défendre
Les vivants par des morts
Mais cloué par leurs cendres
Au poteau du remords
On se retrouve seul
On est cent qui dansons
Au bal des bons copains
Mais au dernier lampion
Mais au premier chagrin
On se retrouve seul
On est mille contre mille
A se croire les plus forts
Mais à l’heure imbécile
Où ça fait deux mille morts
On se retrouve seul
on est million à rire
Du million qui est en face
Mais deux millions de rires
N’empêchent que dans la glace
On se retrouve seul
On est mille à s’asseoir
Au sommet de la fortune
Mais dans la peur de voir
Tout fondre sous la lune
On se retrouve seul
On est cent que la gloire
Invite sans raison
Mais quand meurt le hasard
Quand finit la chanson
On se retrouve seul
On est dix à coucher
Dans le lit de la puissance
Mais devant ces armées
Qui s’enterrent en silence
On se retrouve seul
On est deux à vieillir
Contre le temps qui cogne
Mais lorsqu’on voit venir
En riant la charogne
On se retrouve seul.
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06-04-2007
14) Gérald Sédrati-Dinet : Enfin seul
Enfin seul, à me jouer des nuages
À projeter dans le ciel des images
Enfin seul, à déguiser le soleil
Dans son costume rayonnant de thune
Enfin seul, à voir clignoter la lune
En sirotant une vie sans pareil.
15/04/92
Enfin seuls
Enfin seuls, dans le jardin des mirages
Loin de l’artificielle étude sage
Enfin seuls, à débrancher nos réveils
Pour rester allongés dans l’herbe brune
Enfin seuls, à frôler nos peaux lagunes
En absorbant un fraternel sommeil.
15/04/92
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06-04-2007
13) Solitude solitaire salvatrice
Et je hais l’humanité toute entière
Parce qu’il me suffirait d’être seul
Sans personne au monde ni sur la Terre
Pour y vivre heureux sans rien qui dégueul’
Et la vue de mes semblables m’écœure
Plus un visag’ n’arrive à m’émouvoir
Et leur triste sort ombrage mes heures
Je voudrais du soleil à en pleuvoir.
12/04/92 http://gibuskro.lautre.net/
La solitude agressive et égoïste !!!!
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06-04-2007
Claude Louis-Combet, D’île et de mémoire,
Ce petit texte intimiste est une méditation, d’inspiration autobiographique, sur le déploiement de la solitude à travers une série d’expériences vécues, données comme autant de points d’ancrage de la mémoire : solitude de l’enfant dans ses moments de rêverie, solitude du jeune adolescent aux prises avec les pulsions de sa sensualité, solitude intellectuelle du jeune clerc en rupture de ban avec les impératifs de la vie religieuse, solitude de l’homme que l’amour tient face à l’évidence de la mort, enfin solitude du créateur et fauteur de texte dans le silence où mûrissent les mots. La solitude dans laquelle les âmes bien assises pouvaient lire un risque – une menace pour la communication et le partage, une contagion pathologique ruinant l’équilibre affectif et moral de l’enfant et de l’adolescent – révèle toute sa force de signification et sa valeur définitive, dans cette issue de l’existence que représente la création par l’écriture, pour autant que celle-ci affirme son intransigeante fidélité à la nécessité intérieure – sa seule justification. C.L-C.
Extrait :
Sans autre savoir étymologique que mon désir du sens des mots que j’aime, et rêvant sur leur charge de secret comme s’y prendrait l’amant, contemplant en l’épelant la forme de l’aimée, jusqu’à ce qu’elle révèle la nature singulière de l’âme qu’elle tient close et celée, je lis dans l’insula du latin comme dans l’isola de l’italien, la racine de solitude qui a disparu de l’île du français. Et je tiens absolument à lire dans solitude, la conjonction, à l’infini, du soleil et de la terre, selon toute l’ambivalence du radical sol, le soleil, mais aussi le sol sur lequel nous marchons et que nous cultivons – radical qui est le même que solus, le seul, esseulé, solitaire, isolé, sola, au féminin, qui appelle, même s’il n’existe pas, pour dire l’île, le mot in-sola, l’intériorité ou territoire intérieur de celle qui est seule, en sorte que la voie est ouverte pour que l’île devienne, au féminin, la métaphore de la solitude. Je dirai que l’île figure la solitude même de la féminité – la solitude, chez l’homme, de l’anima, qui est sa part d’être-femme. Et je n’oublie pas, non plus, le neutre solum, celui de notre socle terrestre, de notre assise tellurique, mais aussi de la fécondité naturelle – et l’on parle alors d’un sol pauvre, d’un sol ingrat, ou d’un sol riche, gras et fertile. Enfin ce solum de la solidité, me ramène en mémoire la conjugaison du verbe soleo, solere, qui signifie avoir l’habitude de, ce qui fait que solitum désigne ce qui est habituel. Et si je rapproche cet adjectif-participe passé de solitudo, solitude mais aussi délaissement, abandon, privation, j’entends que cette terminologie négative et douloureuse évoque réellement, en son fond étymologique, le lot commun de l’humanité : ce qui est habituel, c’est d’être en état de manque et d’être abandonné – comme si l’humain n’était humain qu’en vertu de l’inhumaine déréliction qui préside à son destin, d’avoir été rejeté et par le Soleil-Dieu (Sol) et par la Terre-Mère (Solum) en sorte que le solitaire (solus) désormais n’a d’âme, au féminin, qu’insulaire (insula), écartée de tout, tranchée au vif de ses racines, expulsée de la béatitude de l’inconscience prénatale. Cependant, si le verbe est là pour nous rappeler sans cesse les limites existentielles qui nous tiennent enfermés et qui nous fixent dans une destinée sans remède, sans espoir, sans salut, le désir qui a rêvé sur le poids des mots s’emporte à rêver librement sur le vide entre les atomes de la pensée sans appel – laquelle est foncièrement nocive et délétère – et à jeter comme des ponts de soupirs et d’aspirations, construisant en cette hypnose poétique les mirages dont le cœur a besoin pour subsister, jusqu’à croire possibles des échappées d’ordre éthique ou religieux ou métaphysique ou esthétique pour combler la faille, relier les bords, réparer la blessure et restaurer l’unité. Faire en sorte que l’île soit rattachée, telle qu’avant le commencement, à son continent d’origine ; que la toute-solitude se laisse absorber par son radical de soleil et de terre et que sa valeur de séparation s’estompe jusqu’à se faire oublier. Une échappatoire se dessine à travers un désir qui cherche ses mots parmi les métaphores de nuptialité : pour lors, les noces cosmiques, la version toute primitive du Cantique des cantiques des étreintes du Soleil et de la Terre. L’âme – l’intériorité solitaire, douloureuse, fracturée, de l’anima éperdue de féminité – cons-truit mot à mot son poumon artificiel de texte qui lui permet de respirer, dans lequel elle s’enferme si étroitement, si justement, qu’elle croit se confondre avec lui, comme si cet appareillage de mots figurait entièrement la vérité de l’être. C’est ainsi qu’elle chante, d’abord avec la voix de quelques poètes, puis avec la petite corde de voix personnelle qu’elle gratte avec application, quelquefois avec inspiration. Et alors, c’est l’illusion grandiose et captivante du Soleil qui renaît, Sol invictus, élément invincible, éruptant hors de la nuit matricielle qui le retenait, à quoi répond, au sein d’un même mouvement, d’un même battement de cœur, l’ouverture charnelle de la Terre, fleurissant violemment et tendrement en lèvres sexuelles et vallonnements de femme amoureuse. Et le poème qui tient la place de l’âme exalte son essence épithalamique. Et le poète, plus retiré que jamais dans les abysses de sa cécité, et plus solitaire que le premier et le dernier des humains, ne voit plus autre chose que les mots dont il sature sa page blanche et il se prend à croire qu’il vit ce qu’il écrit et qu’il écrit ce qu’il vit et il avance son authenticité comme une cuirasse matricule, sous laquelle il bombe le torse – cependant que son identité est périmée depuis le commencement, et que la plus belle phrase du monde est un leurre et un pur divertissement, apothéose d’oubli de la condition sans condition, inhumaine condition humaine de n’être rien ni personne pour personne et pour rien. Sois assuré, mon cœur, et ne cherche pas à te rassurer, que ton île est inabordable, que tu n’en sortiras jamais, qu’il n’y a jamais eu de portes percées dans les murs, des dessins seulement, des ouvertures factices, qu’il n’y a pas d’être sous le paraître, et que la vérité n’est rien de plus que l’évidence du lapsus.
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06-04-2007
Romain Guilleaumes
C’est dans la solitude que l’homme puise, au plus profond de lui-même, ses richesses les plus inespérées.
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04-04-2007
Rousseau : « La solitude, sagesse de l’âge »
« Je deviens vieux en apprenant toujours ».
Solon répétait souvent ce vers dans sa vieillesse. Il a un sens dans lequel je pourrais le dire aussi dans la mienne, mais c’est une bien triste science que celle que depuis vingt ans l’expérience m’a fait acquérir : l’ignorance est encore préférable. L’adversité sans doute est un grand maître, mais ce maître fait payer cher ses leçons, et souvent le profit qu’on en retire ne vaut pas le prix qu’elles ont coûté. D’ailleurs, avant qu’on ait obtenu tout cet acquis par des leçons si tardives, l’à-propos d’en user se passe. La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse, la vieillesse est le temps de la pratiquer. L’expérience instruit toujours, je l’avoue ; mais elle ne profite que pour le temps qu’on a devant soi. Est-il temps au moment où il faut mourir d’apprendre comment on aurait dû vivre ?
Eh ! que me servent des lumières si tard et si douloureusement acquises sur ma destinée et sur les passions d’autrui dont elle est l’oeuvre ? Je n’ai appris à mieux connaître les hommes que pour mieux sentir la misère où ils m’ont plongé, sans que cette connaissance, en me découvrant toujours des pièges, m’en ait pu faire éviter aucun. Que ne suis-je resté toujours dans cette imbécile mais douce confiance qui me rendit durant tant d’années la proie et le jouet de mes bruyants amis, sans qu’enveloppé de toutes leurs trames j’en aie même le moindre soupçon ! J’étais leur dupe et leur victime, il est vrai, mais je me croyais aimé d’eux, et mon coeur jouissait de l’amitié qu’ils m’avaient inspirée en leur en attribuant autant pour moi. Ces douces illusions sont détruites. La triste vérité que le temps et la raison m’ont dévoilée en me faisant sentir mon malheur m’a fait voir qu’il était sans remède et qu’il ne me restait qu’à m’y résigner. Ainsi toutes les expériences de mon âge sont pour moi dans mon état sans utilité présente et sans profit pour l’avenir.
Nous entrons en lice à notre naissance, nous en sortons à la mort. Que sert d’apprendre à mieux conduire son char quand on est au bout de la carrière ? Il ne reste plus qu’à penser alors à comment on en sortira. L’étude d’un vieillard, s’il en reste encore à faire, est uniquement d’apprendre à mourir, et c’est précisément celle qu’on fait le moins à mon âge. On pense à tout hormis à cela. Tous les vieillards tiennent plus à la vie que les enfants et en sortent de plus mauvaise grâce que les jeunes gens. C’est que, tous leurs.travaux ayant été pour cette même vie, ils voient à la fin qu’ils ont perdu leurs peines. Tous leurs soins, tous leurs biens, tous les fruits de leurs laborieuses veilles, ils quittent tout quand ils s’en vont. Ils n’ont songé à rien acquérir durant leur vie qu’ils puissent emporter dans leur mort.
Je me suis dit tout cela quand il était temps de me le dire, et si je n’ai pas mieux su tirer parti de mes réflexions, ce n’est pas faute de les avoir faites à temps et de les avoir bien digérées. Jeté dès mon enfance dans le tourbillon du monde, j’appris de bonne heure par l’expérience que je n’étais pas fait pour y vivre, et que je n’y parviendrais jamais à l’état dont mon coeur sentait le besoin. Cessant donc de rechercher parmi les hommes le bonheur que je sentais ne pas pouvoir y trouver, mon ardente imagination sautait déjà par-dessus l’espace de ma vie, à peine commencée, comme sur un terrain qui m’était étranger, pour se reposer sur un plateau tranquille ou je pourrais me fixer.
Ce sentiment, nourri par l’éducation dès mon enfance et renforcé durant toute ma vie par ce long tissu de misères et d’infortunes qui l’a remplie, m’a fait chercher dans tous les temps à connaître la nature et la destination de mon être avec plus d’intérêt et de soin que je n’en ai trouvé dans aucun autre homme. J’en ai beaucoup vu qui philosophaient bien plus doctement que moi, mais leur philosophie leur était pour ainsi dire étrangère. Voulant être plus savants que d’autres, ils étudiaient l’univers pour savoir comment il était arrangé, comme ils auraient étudié quelque machine qu’ils auraient aperçue, par pure curiosité. Ils étudiaient la nature humaine pour pouvoir en parler savamment, mais non pas pour se connaître ; ils travaillaient pour instruire les autres, mais non pas pour s’éclairer en dedans. Plusieurs d’entre eux ne voulaient que faire un livre, n’importe lequel, pourvu qu’il soit accueilli. Quand le leur était fait et publié, son contenu ne les intéressait plus en aucune sorte, si ce n’est pour le faire adopter aux autres et pour le défendre au cas où il serait attaqué, mais du reste sans rien en tirer pour leur propre usage, sans s’embarrasser même que ce contenu soit faux ou vrai pourvu qu’il ne soit pas réfuté. Pour moi, quand j ai désiré apprendre, c’était pour savoir moi-même et non pas pour enseigner ; j’ai toujours cru qu’avant d’instruire les autres il fallait commencer par savoir assez pour soi, et de toutes les études que j’ai tâché de faire pendant ma vie au milieu des hommes, il n’y en a guère d’études que je n’aurais faites de la même manière, seul dans une île déserte où j’aurais été confiné pour le restant de mes jours. Ce qu’on doit faire dépend beaucoup de ce qu’on doit croire, et dans tout ce qui ne tient pas aux premiers besoins de la nature nos opinions sont la règle de nos actions. Dans ce principe qui fut toujours le mien, j’ai cherché souvent et longtemps pour diriger l’emploi de ma vie à connaître sa véritable fin, et je me suis bientôt consolé de mon peu d’aptitude à me conduire habilement dans ce monde, en sentant qu’il ne fallait pas y chercher cette fin.
Né dans une famille où régnaient les moeurs et la piété, élevé ensuite avec douceur chez un ministre plein de sagesse et de religion, j’avais reçu dès ma plus tendre enfance des principes, des maximes que d’autres diraient des préjugés, qui ne m’ont jamais tout à fait abandonné. Enfant encore et livré à moi-même, alléché par des caresses, séduit par la vanité, leurré par l’espérance, forcé par la nécessité, je me fis catholique, mais je demeurai toujours chrétien, et bientôt gagné par l’habitude, mon coeur s’attacha sincèrement à ma nouvelle religion. Les instructions, les exemples de Madame de Warens m’affermirent dans cet attachement. La solitude champêtre où j’ai passé la fleur de ma jeunesse, l’étude des bons livres à laquelle je me livrai tout entier renforcèrent auprès d’elle mes dispositions naturelles aux sentiments affectueux, et me rendirent dévot. La méditation dans la retraite, l’étude de la nature, la contemplation de l’univers forcent un solitaire à s’élancer incessamment vers l’auteur des choses et à rechercher avec une douce inquiétude la fin de tout ce qu’il voit et la cause de tout ce qu’il ressent. Lorsque ma destinée me rejeta dans le torrent du monde, je n’y retrouvai plus rien qui aurait pu flatter un moment mon coeur. Le regret de mes doux loisirs me suivit partout et jeta l’indifférence et le dégoût sur tout ce qui pouvait se trouver à ma portée, propre à mener à la fortune et aux honneurs. Incertain dans mes inquiets désirs, j’espérai peu, j’obtins moins, et je sentis dans des lueurs même de prospérité que quand j’aurais obtenu tout ce que je croyais chercher, je n’y aurais point trouvé ce bonheur dont mon coeur était avide sans savoir en démêler l’objet. Ainsi tout contribuait à détacher mes affections de ce monde, même avant les malheurs qui devaient m’y rendre tout à fait étranger. Je parvins jusqu’à l’âge de quarante ans flottant entre l’indigence et la fortune, entre la sagesse et l’égarement, plein de vices d’habitude, sans aucun mauvais penchant dans le coeur, vivant au hasard sans principes bien décidés par ma raison, et distrait sur mes devoirs sans les mépriser, mais souvent sans bien les connaître. Dès ma jeunesse j’avais fixé cette époque de quarante ans comme le terme de mes efforts pour parvenir et celui de mes prétentions en tout genre. Bien résolu, dès cet âge atteint et dans quelque situation que je sois, de ne plus me débattre pour en sortir et de passer le reste de mes jours à vivre au jour le jour sans plus m’occuper de l’avenir. Le moment venu, j’exécutai ce projet sans peine et quoique alors ma fortune ait semblé vouloir prendre un équilibre plus fixe, j’y renonçai non seulement sans regret mais avec un plaisir véritable. En me délivrant de tous ces leurres, de toutes ces vaines espérances, je me livrai pleinement à l’incurie et au repos d’esprit qui fit toujours mon goût le plus dominant et mon penchant le plus durable. Je quittai le monde et ses pompes, je renonçai à toutes parures — plus d’épée, plus de montre, plus de bas blancs, de dorure, de coiffure, une perruque toute simple, un bon gros habit de drap, et mieux que tout cela, je déracinai de mon coeur les cupidités et les convoitises qui donnent du prix à tout ce que je quittais. Je renonçai à la place que j’occupais alors, pour laquelle je n’étais nullement propre, et je me mis à copier de la musique à la page, occupation pour laquelle j’avais toujours eu un goût prononcé. Je ne bornai pas ma réforme aux choses extérieures. Je sentis que celle-là même en exigeait une autre, plus pénible sans doute mais plus nécessaire dans les opinions, et résolu de ne pas en faire à deux fois, j’entrepris de soumettre mon intérieur à un examen sévère qui le règlerait pour le restant de ma vie et le rendrait tel que je voudrais le trouver à ma mort.
Une grande révolution qui venait de se faire en moi, un autre monde moral qui se dévoilait à mes regards, les insensés jugements des hommes dont, sans prévoir encore combien j’en serais la victime, je commençais à sentir l’absurdité, le besoin toujours croissant d’un autre bien que la gloriole littéraire dont à peine la vapeur m’avait atteint que j’en étais déjà dégoûté, le désir enfin de tracer pour le reste de ma carrière une route moins incertaine que celle dans laquelle je venais de passer la plus belle moitié — tout m’obligeait à cette grande revue dont je sentais depuis longtemps le besoin. Je l’entrepris donc et je ne négligeai rien de ce qui dépendait de moi pour bien exécuter cette entreprise. C’est de cette époque que je puis dater mon entier renoncement au monde et ce goût vif pour la solitude qui ne m’a plus quitté depuis ce temps-là. L’ouvrage que j’entreprenais ne pouvait s’exécuter que dans une retraite absolue ; il demandait de longues et paisibles méditations que le tumulte de la société ne souffre pas.
Les rêveries du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau
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04-04-2007
Une solitude qui vous veut du bien – Isabelle Filliozat
Source: Revue Psychologies.
On souffre parfois le martyre. Mais apprendre à s’aimer soi-même pour aimer les autres, c’est une étape qui ne peut se franchir qu’en solitaire.
Quand on rentre le soir et que personne ne vous attend, quand on se retrouve seul devant son téléviseur, l’angoisse surgit, les doutes affluent. «Qu’est-ce que j’ai de spécial, de différent, de moins bien que les autres ? Pourquoi ne puis-je pas aimer et être aimé (e) ?» On n’a jamais tant parlé de communication qu’aujourd’hui, et on n’en a jamais autant manqué. Manqué ? À dire vrai, radio, télé, publicité, poste et téléphone, on n’en a jamais tant abusé ! On dit que les gens ne se parlent plus. Mais se sont-ils un jour parlés ? Croyez-vous vraiment que vos parents, vos grands-parents se parlaient ?
Communiquer, c’est s’exprimer, affirmer ses désirs, ses besoins et écouter l’autre dans les siens. C’est possible entre deux êtres qui n’ont pas peur l’un de l’autre, qui n’ont donc pas besoin de jouer des rôles ou de s’enliser dans des jeux de pouvoir, de se dissimuler ou de fuir. Deux individus qui savent être eux-mêmes, libres l’un face à l’autre.
Apprendre à s’aimer soi est un passage obligé pour aimer l’autre pour ce qu’il est, et non pour ce qu’il vous apporte. C’est une étape qui se franchit en solitaire. Il faut se détacher de l’autre pour se trouver soi, se détacher du désir de l’autre pour laisser émerger le sien propre. Oser la solitude, oser la traversée du désert, pour apprendre à étancher sa soif en ne puisant qu’en soi.
Que l’on vive seul ou à deux, la route pour devenir vraiment soi-même est à parcourir seul, à l’intérieur de soi, pour y trouver ce que l’on cherchait chez l’autre. Aucun autre, si amoureux, si aimant soit-il, ne pourra jamais combler les manques du passé. Il nous incombe de guérir nos blessures, guérir l’enfant à l’intérieur de nous.
Solitude est souvent synonyme de désespoir. Elle est perte de cet espoir, qui signifie projection dans le futur. La solitude oblige à vivre dans le présent. Et pourtant, elle est aussi l’espace qui laisse remonter son histoire, ses émotions, pour aller à la recherche de soi et répondre à «Qui suis-je et qu’est-ce que je veux de ma vie ?»
La solitude fait peur parce qu’elle confronte. Personne sur qui s’appuyer pour occuper le temps, prendre les décisions. Nous sommes inquiets à l’idée de ne pas savoir faire face. Dans le silence, ce que nous, simples mortels, découvrons en premier lieu, ce sont nos «démons». Ces démons sont nos angoisses, nos peurs, nos colères refoulées, tout ce que nous dissimulions dans les ténèbres de notre inconscient. Nous n’aimons pas beaucoup les regarder en face. Si nous ne faisons ce retour, cette plongée dans nos profondeurs, notre face réprimée, se manifestera dans notre vie, provoquant souffrances, échecs et répétitions.
Une époque solitaire – si difficile à vivre soit-elle parfois – est une étape de construction importante. Elle ne veut que nous apprendre à aimer, à rester un être entier auprès de l’autre. C’est en soi qu’est la solitude. Elle peut se vivre seul ou à deux. Il n’est pas nécessaire de se séparer pour trouver son autonomie. Il s’agit de prendre de temps à autre un peu de distance, de se garder des moments seuls, de conserver des activités indépendantes, d’être attentifs à ne pas chercher à combler tous les instants de manque par la présence de l’autre. Et… de ne pas faire reposer sur lui toutes les décisions de la vie quotidienne. Chacun passe par cette étape d’indépendance marquée par le besoin d’être seul, libre, d’explorer, de tester ses capacités propres, de choisir par soi-même.
Avec la liberté vient souvent la souffrance. L’apprentissage de la responsabilité est un long chemin. Ne laissez pas les autres décider pour vous. On court plus de risques à abdiquer sa liberté qu’à se tromper de temps en temps. Il est important de faire des expériences, de faire des erreurs, des bêtises même, pour acquérir des certitudes intérieures, pour construire la confiance en soi.
Les moments de solitude dans une vie sont des occasions de croissance personnelle, des occasions pour établir ou maintenir un meilleur contact avec soi-même et donc créer les meilleures conditions de l’amour. C’est le refus de la solitude bien plus que la solitude elle-même qui fait souffrir! En l’acceptant, en la choisissant, on l’apprivoise, on grandit avec elle. Elle vous apprend à vous aimer, à aimer.
Aimez-la!
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04-04-2007
Alexandre Jollien
Sans l’autre, je ne suis rien, je n’existe pas. Autrui peut me construire comme il peut me détruire.
La présence de l’autre jalonne mon existence.
(Le métier d’homme)
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03-04-2007
1) Escha Van Den Bogerd : Solitude
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03-04-2007
lost in solitude
comble de la solitude
Le comble de la solitude pourrait être d’appeler son téléphone fixe depuis son portable afin d’entendre enfin une sonnerie.
http://solitude.blog.lemonde.fr/
Blog ouvert en octobre 2006 mais contenant une dizaine d’articles seulement.
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03-04-2007
seul, de ossiane
http://ossiane.blog.lemonde.fr
Comment ne pas aimer ?
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03-04-2007
Solitude
Seule sur cette mer immonde qui va m’engloutir
l’Amour aux ailes de feu a consumé mon âme
à l’horizon un aigle de sang souille un ciel en fureur
il fait écho aux sirènes qui m’invitent
sur des vagues dentelées d’écume
leur triste mélopée m’enveloppe
raconte leur royaume ô Circé, l’hellébore des prés
n’a su me protéger de ton philtre empoisonné
l’Amour aux ailes de feu m’a marquée
seule sur cette mer ténébreuse qui mugit à grande voix
lançant des traits chargés de sanglots
je sombre et je chavire
Pier de Lune
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02-04-2007
12) Anne-Laure Rey – Lîle déserte
Un matin je me suis réveillé sur une île
Je vais à la découverte de l’île
Je me dirige vers une forêt
Dans cette forêt
J’ai vu un ruisseau
Plus loin dans l’île
J’ai découvert des bananiers
J’ai cherché les singes
Je ne les ai pas trouvés
Je suis revenu là où j’étais
J’ai regardé. Le ciel est noir
Le soleil ne brille plus
Le vent s’est levé, la pluie est tombée
J’ai couru vers la seule maison de l’île
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02-04-2007
Proust Marcel
Dans l’attente on souffre tant de l’absence de ce qu’on désire qu’on ne peut supporter une autre présence.
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01-04-2007
10) Solitude
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Tendre compagne, devant toi, me revoilà.
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29-03-2007
Mon clavier, mon cahier
La solitude…
Vendredi 23 Mars 2007 à 10h41
Elle est là,
Très souvent parfois,
Toujours bien au chaud en moi,
Elle me chuchote des mots tout bas,
Elle me permet de m’évader,
D’aller là où personne ne peut aller,
Elle guide mes pensées,
Avec douceur et subjectivité,
Emotions ou ressenti,
Quel est cet état d’esprit,
Qui m’envahit et m’éblouis,
Sans me demander mon avis,
Cette solitude, je l’a ressens,
Lorsque tous mes sentiments,
En éveil, à n’importe quel moment,
Font de moi, cet être si blessant,
Je l’avoue, j’ai besoin d’elle,
Même si je n‘ai pas la vie plus belle,
Elle me fait quitter le réel,
C’est ma notion de l’essentiel…
http://cyn.journalintime.com/2007/03/23-la-solitude
Petite pépite découverte sur un blog ouvert le 23 mars par une jeune maman. Elle n’autorise pas les commentaires. Dommage.
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28-03-2007
Seule
Dimanche 10 septembre 2006
Seule
J’ai envie que tout ça se termine. Je n’ai pas ma place sur Terre. Je n’ai aucune capacité, je n’ai pas de but précis, je suis bonne à rien, je n’arrive même pas à me faire aimer des autres. Je suis juste là comme potiche. Je n’ai aucun potentiel. Je voudrai mourir, je mourrais et personne n’y pourra rien. Je suis un déchet. J’ai honte de moi, je suis pourrie de l’intérieur. Et je suis seule. On est samedi soir et je suis seule. Enfin non, on est dimanche matin, et je suis seule en larme dans un lit pour deux, dans un appart pour deux, dans une ville pleine de mecs.
http://journaldefauve.over-blog.net/article-5605197.html
petit bijou de vérité.
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27-03-2007
Chateaubriand
Il est seul au fond des forêts, mais l’esprit de l’homme remplit aisément les espaces de la nature, et toutes les solitudes de la terre sont moins vastes qu’une seule pensée de son coeur.
François-René de Chateaubriand, Le Génie du christianisme
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27-03-2007
6) Sully-Prudhomme (1839-1907) : Dernière solitude
Dans cette mascarade immense des vivants
Nul ne parle à son gré ni ne marche à sa guise ;
Faite pour révéler, la parole déguise,
Et la face n’est plus qu’un masque aux traits savants.
Mais vient l’heure où le corps, infidèle ministre,
Ne prête plus son geste à l’âme éparse au loin,
Et, tombant tout à coup dans un repos sinistre,
Cesse d’être complice et demeure témoin.
Alors l’obscur essaim des arrière-pensées,
Qu’avait su refouler la force du vouloir,
Se lève et plane au front comme un nuage noir
Où gît le vrai motif des œuvres commencées.
Le cœur monte au visage, où les plis anxieux
Ne se confondent plus aux lignes du sourire ;
Le regard ne peut plus faire mentir les yeux,
Et ce qu’on n’a pas dit vient aux lèvres s’écrire.
C’est l’heure des aveux. Le cadavre ingénu
Garde du souffle absent une empreinte suprême,
Et l’homme, malgré lui redevenant lui-même,
Devient un étranger pour ceux qui l’ont connu.
Le rire des plus gais se détend et s’attriste,
Les plus graves parfois prennent des traits riants ;
Chacun meurt comme il est, sincère à l’improviste :
C’est la candeur des morts qui les rend effrayants
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27-03-2007
Amour et solitude
Mardi 27 mars 2007
Un autre caractéristique de l’amour, c’est la solitude. Et, nous pouvons toujours se demandé pourquoi la solitude ? Puisque l’amour doit nous apporter la joie, le bonheur et l’harmonie.
L’amour remplie notre cœur, notre âme et notre pensée. Mais, de l’autre côté, nous apporte, l’incertitude et la peur. Et, c’est cette incertitude et cette peur, qui nous emmène la solitude.
L’amour à besoin de solitude, pour se renforcer. L’amour à besoin de solitude, pour pouvoir se redécouvrir. L’amour à besoin de solitude, pour mieux se comprendre.
L’amour, fait en sorte que nous nous mettons en question et pour pouvoir répondre à ces questions, nous avons besoin de la solitude.
Mais, cette solitude est différente. Car, quand l’amour est là, nous sommes jamais seul. Il/Elle est toujours avec nous, dans notre cœur et notre pensée.
Nous parlons toujours de l’amour et la passion, d’ailleurs c’est le titre de mon blog. Mais j’aimerai parler de ce que j’appel, le Véritable Amour.
Qu’est ce que le Véritable Amour ? Pour moi, c’est l’Amour qui reste. C’est l’amour qui grandit de jour en jour. C’est l’amour qui nous donne la force de continuer et la joie de vivre. C’est le bonheur et l’harmonie.
Nous pouvons dire que tout cela, ce sont les caractéristiques de l’amour et la passion, dans ce cas, qu’est ce qui peut être différent ?
Donc, il faudra d’abord comprendre qu’est ce que c’est
la Passion amoureuse?
Remarquons curieusement que le mot passion signifie « douleur ». Voilà une surprise ! Mais en fait, le passionné souffre. ça lui fait mal ! Il vit une douloureuse alternance d’euphorie (quand l’objet de la passion est là) et de manque (quand l’objet de la passion n’est pas là). La passion, c’est comme un feu qui ravage l’être. C’est un feu, que nous ne pouvons pas le maîtriser, et que son fumé nous rend aveugle.
La passion maîtriser, c’est le Véritable Amour qui dure toute une vie. C’est l’amour que l’Homme est a sa recherche, que peut être, ne le trouvera jamais.
ULPA
http://ulpa.unblog.fr/amour-et-solitude/
Interessant cette utilisation de la solitude dans l’amour alors que beaucoup de textes donnent pour origine à la solitude l’absence d’un être à aimer.
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26-03-2007
Coumarine
Lundi 26 mars 2007
Solitude (Poème de vie)
Il règne un silence étrangement rigide sur notre petit carré de vie grise. Mais ce n’est qu’illusion. Maman cause, palpite, explique, palabre sans fin. Les mots de Papa, prisonniers derrière des lèvres pourtant entr’ouvertes, n’ont pas de place dans ce cafouillis. Et ma petite sœur chantonne dans son coin. Mes oreilles se sont fermées à l’expression de cette vie trop superficielle. Trop de choses me pèsent, là, au fond de mon cœur. Personne ne veut entendre mes pourquoi et comment. Mes états d’âme dérangent ! J’aimerais communiquer au-delà des apparences, et je me heurte contre un mur de convenances. Les rochers de l’âge adulte ! Ma petite sœur, inatteignable derrière ces lourds manteaux d’habitudes et de traditions établies, que peut-elle bien ressentir ? Je n’aurais qu’un pas à faire hors du cadre pour le savoir, mais par peur de tomber dans le vide, je reste assis. Alors, je pleure à l’intérieur… Et silencieusement, mon cœur se meurt …!
http://coumarine2.canalblog.com/archives/2006/10/25/2987825.html
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26-03-2007
René Char
Les femmes sont amoureuses et les hommes sont solitaires. Ils se volent mutuellement la solitude et l’amour.
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25-03-2007
Désert – Bruce Chatwin
Le mieux est de marcher. Car la vie est une traversée du désert. Bruce Chatwin.
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22-03-2007
Milan Kundera (1929- : La plaisanterie
Etre courageux dans l’isolement, sans témoins, sans l’assentiment des autres, face à face avec soi-même, cela requiert une grande fierté et beaucoup de force.
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