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Archives pour la catégorie 'Science'
29-01-2008
Les molécules de la solitude – Jean-Luc Goudet
Chez les solitaires et chez ceux qui vivent bien entourés, les gènes du système immunitaire s’expriment différemment. Voilà peut-être pourquoi les premiers semblent plus fragiles face aux maladies.
Sans disposer d’aucune explication, on a observé depuis longtemps que les personnes socialement isolées présentent une mortalité plus élevée. Une équipe américaine vient de publier dans la revue Genome Biology une étude donnant un début d’explication. Les chercheurs se sont intéressés aux leucocytes, c’est-à-dire les globules blancs, première ligne de défense de l’organisme contre les agresseurs en tout genre.
Quatorze étudiants volontaires se sont prêtés à l’expérience, dont six se rangeaient dans les 15 % supérieurs de l’échelle de solitude mise au point à l’université californienne de Los Angeles (UCLA) et déjà utilisée dans d’autres expériences. Car il ne suffit pas de vivre en célibataire pour être déclaré solitaire. Il faut aussi ne pas compter trop d’amis ni de famille autour de soi… Les sept autres volontaires se situaient, eux, dans les 15 % inférieurs de cette échelle.
Vers un médicament contre la solitude ?
L’équipe (qui comportait des scientifiques de l’UCLA et de l’université de Chicago) s’est focalisée sur l’expression du génome des globules blancs, témoignage de l’activité du système immunitaire. Les chercheurs ont suivi 209 gènes pour vérifier de quelle manière ils étaient lus, ou « exprimés », c’est-à-dire traduits en protéines. Le résultat est éloquent : tous ces gènes sont différemment utilisés par les deux groupes. Pour 78 d’entre eux, leur activité est surexprimée chez les solitaires, ce qui signifie que ces gènes, plus souvent lus, servent à synthétiser davantage de protéines. A l’inverse, 131 gènes sont sous-exprimés.
Parmi les gènes surexprimés chez les solitaires, beaucoup sont impliqués dans l’activation du système immunitaire et dans les réactions inflammatoires. Dans les 131 dont l’activité est moindre, on trouve des gènes intervenant dans la défense contre les virus et les anticorps.
« Ces découvertes nous fournissent des cibles moléculaires pour tenter de combattre les effets sur la santé de l’isolement social » explique Steve Cole, un des chercheurs de l’équipe. Une pilule pour aider les solitaires, en somme…
Voir : http://unesolitude.unblog.fr/2007/09/19/20-novembre/
Posté par Jean dans Science | 2 Commentaires »
19-09-2007
19 septembre :
Lecture : Le Ravissement de Lol V. Stein et Le Vice-consul, je les ai écrits là-hauts, dans ma chambre, celle aux armoires bleues, hélas maintenant détruites par des jeunes maçons. Quelquefois, j’écrivais ici, à cette table-là du salon.
Cette solitude des premiers livres je l’ai gardée. Je l’ai emmenée avec moi. Mon écriture, je l’ai toujours emmenée avec moi où que j’aille. A Paris. A Trouville. Ou à New-York. C’est à Trouville que j’ai arrêté dans la folie le devenir de Lola Valérie Stein. C’est aussi à Trouville que le nom de Yann André Steiner m’est apparu avec une inoubliable évidence. Il y a un an.
La solitude de l’écriture c’est une solitude sans quoi l’écrit ne se produit pas, ou il s’émiette exsangue de chercher quoi écrire encore. Perd son sang, il n’est plus reconnu par l’auteur. Et avant tout il faut que jamais il ne soit dicté à quelque secrétaire, si habile soit-elle, et jamais à ce stade-là donné lieu à un éditeur. Ecrire, de Marguerite Duras. Folio n° 2754 p. 14
Actualité : La solitude nuit au système immunitaire : L’activité de certains gènes serait modifiée chez les solitaires
Si les personnes qui vivent dans la solitude ont plus de risques que les autres de mourir prématurément et de souffrir de diverses maladies, ce ne serait pas seulement parce qu’elles n’ont pas à leurs côtés des personnes pour s’occuper d’elles. Si l’on en croit les travaux d’une équipe de chercheurs de l’université de Californie Los Angeles (UCLA), la solitude aurait des effets biologiques néfastes sur le système immunitaire.
De nombreuses études épidémiologiques ont montré que les personnes solitaires avaient plus de risque d’infection, d’hypertension artérielle, d’insomnie et de cancer. « Il y a deux théories pour expliquer ce phénomène. La théorie sociale repose sur le fait que lorsque vous êtes malade et entouré, on appellera plus facilement le docteur et on vérifiera que vous prenez bien vos médicaments. La seconde repose sur l’idée que la solitude et l’isolement affectent notre organisme » explique Steve Cole, biologiste moléculaire et auteur de cette nouvelle étude. (Journal de la santé)
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