10-04-2014

Pétrarque : CCLIX

J'ai recherché toujours la solitaire vie
(les rivages le savent, les champs et les bois)
afin de fuir ces esprits sourds et louches
qui du chemin du ciel sont fourvoyés ;

si mon désir en ce s'accomplissait,
loin du doux air des provinces toscanes,
encor m'aurait aux beaux coteaux ombreux
Sorgue qui m'aide à pleurer et chanter. 

Mais ma fortune toujours ennemie
me refoule en ces lieux où suis fâché
de voir mon beau trésor parmi la fange.

A ma main qui écrit elle est amie
pour une fois, et peut-être à bon droit : 
Amour le vit, sait Madame, et moi.

Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0

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