13-08-2010
Alfredo Le Pera/ Carlos Gardel : Solitude
Qu’on ne me dise pas que
Tu m’as déjà sorti
Du bonheur de ta vie
Pour rêver ton appel impossible mon
Cœur exige le mensonge.
Je ne veux pas qu’on sache
Combien amère et profonde est
Mon éternelle solitude…
Passent les heures, traîne l’aiguille des minutes mon
Cauchemar est un lent tic-tac.
Dans l’ombre douloureuse de ma chambre guettant
Ses pas qui ne reviendront pas je
Crois parfois qu’ils n’osent entrer
Mais personne, elle ne vient pas,
Illusion des mes rêves elle
S’évanouit ne laissant qu’apparences
Cendres, sur mon cœur.
Sur le cadran argenté de l’horloge les
Heures agonisantes refusent de passer,
Défilé de silhouettes étranges me
Contemplant d’un regard
Moqueur, interminable procession
Avec leurs grimaces elles se perdent dans
L’oubli emportant cette bouche que je possédais seule
Me reste l’angoisse et la douleur.
Traduction Jean-Pierre Balpe
Les Poètes du Tango, par Henri Deloy et Saül Yurkievich Poésie/ Gallimard n° 422 p. 141
Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0
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