Archives pour août 2009

29-08-2009

Mâcon : morte depuis trois ans

Le corps d’une femme née en 1951, locataire d’un appartement du centre-ville de Mâcon (Saône-et-Loire), a été découvert mercredi dans (26 août) son logement, alors qu’elle était décédée depuis le début de l’année 2006, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Selon le substitut du procureur de Mâcon, Frédéric Jacques, le cadavre de cette femme a été découvert « complètement momifié », assis sur les toilettes de l’appartement, par un huissier, un serrurier et un policier venus après des impayés de loyer.

« Il n’y a pas d’éléments marquants laissant croire à une mort violente. Il n’y a donc pas lieu pour le moment de faire réaliser une autopsie », a expliqué M. Jacques.

De fait, aucune trace d’effraction ou de lutte n’a été relevée dans le logement. Les enquêteurs ont en revanche trouvé des documents et des courriers datant du début de l’année 2006, confirmant ainsi la période du décès estimée lors du premier examen médical.

« Une enquête de voisinage a débuté », qui visera également « à vérifier l’identité de cette femme d’une cinquantaine d’années », a précisé M. Jacques.

Aucun membre de la famille de la locataire ne s’était manifesté depuis le décès et les voisins ont déclaré aux enquêteurs qu’ils pensaient que cette femme avait déménagé.

Ses enfants, contactés par la police, ont quant à eux indiqué qu’ils n’avaient plus aucun contact avec leur mère depuis plus de huit ans.

Selon M. Jacques, il n’est « pas forcément exceptionnel, même si ça peut surprendre », que des personnes « +disparaissent+ parce qu’elles n’ont plus de contact avec les autres, et en arrivent à être complètement désocialisées ».

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28-08-2009

Jaycee Lee Dugard

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25-08-2009

Matsuo Bashô

La rosée blanche -
n’oublie jamais
son goût de solitude !

Anthologie du poème court japonais, p. 137

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24-08-2009

Besoin d’îles – Louis Brigand

234brigand.jpgRésumé : Louis Brigand souhaitait s’évader des conventions doctorales. Ce qu’il nous propose ici, c’est une vie de recherches racontée comme un voyage. Comment il découvre la mer d’Iroise. Comment il s’attache à toutes les terres émergées, avec une prédilection pour les îles provisoires, celles qui n’apparaissent que le temps d’une marée. Comment, de l’île, il passe à l’insularité, allant observer des gens qui, loin de toute mer, sont des îliens du fait de leur isolement. Comment cela l’entraîne en Sibérie, au Chili. Comment, enfin, nous assistons à la métamorphose de nos îles familières dont les populations s’éloignent et sont remplacées par des touristes amoureux. Terre de solitude, terre d’exil, terre d’autonomie, l’île nous parle à tous car elle nous parle de l’essentiel. Et Louis Brigand, avec beaucoup de sincérité et de simplicité – même si l’érudition n’est jamais loin -, évoque notre histoire commune.

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23-08-2009

Natascha Kampusch

241natascha.jpg

Trois ans après s’être échappée du réduit souterrain où son ravisseur l’avait séquestrée pendant huit ans, Natascha Kampusch attire toujours l’attention des médias qui font état de nouveaux soupçons sur d’éventuels complices de ce kidnapping.

L’histoire de la jeune Autrichienne, enlevée le 2 mars 1998 à l’âge de 10 ans alors qu’elle se rendait à l’école dans la banlieue de Vienne et qui s’était libérée elle-même le 23 août 2006, a fait le tour du monde.

Son ravisseur, Wolfgang Priklopil, agent immobilier de 44 ans, s’est suicidé en se jetant sous un train, le soir même de la fuite de Natascha.

Elle sortait de huit années de séquestration dans le sous-sol d’un pavillon de Strasshof, à 25 kilomètres de la capitale autrichienne, où son ravisseur lui avait aménagé une pièce de 5 m2 et avec pour seul contact avec l’extérieur un poste de télévision.

Chouchou des médias dans les mois suivants son extraordinaire cavale – rendue possible grâce à un moment d’inattention de son ravisseur -, sa première interview télévisée avait été diffusée par plus de 120 chaînes dans le monde. Natascha Kampusch avait aussi brièvement animé une émission d’entretiens avec des personnalités sur une chaîne autrichienne câblée.

Depuis plusieurs mois cependant, elle se faisait plus discrète et insistait sur son droit à la vie privée.

Mais récemment, la commission d’enquête, constituée en février 2008 pour vérifier d’éventuelles erreurs ou négligences policières lors des investigations sur l’enlèvement, suggérait qu’il pourrait y avoir eu plusieurs ravisseurs.

Une fillette de 12 ans, témoin de l’enlèvement avait déjà dit en 1998 avoir vu deux hommes dans la camionnette blanche dans laquelle Natascha Kampusch avait été enlevée. Cet élément, négligé apparemment par les enquêteurs dans les semaines qui avaient suivi la réapparition de la victime, avait conduit la ministre de l’Intérieur à mettre en place cette commission d’enquête.

Kampusch elle-même a toujours défendu la thèse du ravisseur unique et a refusé de parler en public de ses relations avec lui pendant sa détention.

Le président de la commission, l’ex-président de la Cour constitutionnelle Ludwig Adamovich, a fait sensation récemment en déclarant au tabloïd Kronen Zeitung: « Il est concevable que sa période de captivité était meilleure que ce qu’elle avait vécu jusque là » ajoutant que la mère de la victime, Brigitta Sirny, « n’était pas une mère particulièrement affective ».

Mme Sirny a immédiatement annoncé qu’elle portait plainte contre lui.

Un autre membre de la commission, l’ex-président de la Cour suprême Johann Rzeszut, est encore allé plus loin dans un courriel au quotidien populaire Österreich en affirmant que la vie de Kampusch pourrait être en danger si Priklopil avait effectivement eu un complice.

« Nous ne craignons rien de plus que de lire un jour dans les journaux : +Natascha Kampusch victime d’un accident mortel+ », a-t-il écrit.

Même si la commission a pris soin de toujours parler d’hypothèses nécessitant des compléments d’enquête, elle fait passer la victime pour un suspect, estiment les avocats de la jeune femme, aujourd’hui âgée de 21 ans.

Kampusch vit maintenant dans son propre appartement à Vienne et rattrape son baccalauréat. Elle a hérité de la maison de Priklopil à Strasshof ainsi que de sa voiture. Plusieurs experts ont laissé entendre qu’elle pouvait souffrir du syndrome de Stockholm, selon lequel les victimes d’enlèvement finissent par développer de la sympathie pour leur ravisseur.

Dans une interview à la radio allemande NDR diffusée jeudi, elle s’est plainte de ne toujours pas pouvoir se sentir libre : « je dois constamment me défendre et justifier ma façon d’être et cela exige beaucoup d’énergie. Personne ne me laisse être moi-même » ajoutant ensuite « le ravisseur lui, m’a laissé être moi-même, d’une certaine manière ».

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18-08-2009

Ryôkan

215silhouette.jpgSous le souffle de l’automne
une silhouette
se dresse

 

Anthologie du poème court japonais, p. 131

 

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11-08-2009

Masaoka Shiki

215araigne.jpg

J’ai tué une araignée -
solitude
de la nuit froide.

Anthologie du poème court japonais, p. 117

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05-08-2009

Solitude – Françoise Dolto (Le sommeil)

Ces mots de grâce du phénomène humain que nous sommes aussi pour nous-mêmes, nous en connaissons tous depuis notre enfance, lorsque la solitude n’est pas par nous ressentie comme l’amer rejet de notre désir par celui des autres mais parce que, las de nous être exercés jusqu’à notre meilleure expression donnée, dans la veille, dans un travail, ou dans des rencontres avec les autres aux limites de notre désir et de notre pouvoir, nous sombrons, avec délices dans le sommeil réparateur. Car l’homme après les jeux du désir se doit de revenir à son corps dans une solitude récupératrice de son être au monde, au rythme de son souffle, dans l’oubli des pensées, et des gestes, de ses sentiments, de lui-même et des êtres chers comme de ses ennemis dans la plongée à son anonymat réassumé.

Il s’y ressource en son dormir dans des forces qui, aux franges de son inconscience, réaniment la foi archaïque en un vivre qui s’ignore créature individuée, dans l’éclipse rythmée de son  » moi  » qui toujours désire, le confiant au repos qui le fait s’ignorer jusqu’à son réveil. Là, parfois surpris de l’étrangeté qui en songes l’a visité, menant ses pensées dans des chemins que sa veille ignore, il retrouve ses besoins d’échanges et de consommation qui le rendent alors à nouveau à son corps attentif et, par ses désirs repris, de nouveau prêt à en poursuivre les dessins. Le Livre de Poche p. 511

Illustration : Bleu sommeil, de Andrzej Malinowski

 

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04-08-2009

Takahama Kyoshi

Seul
je polis mes poèmes
dans le jour qui s’attarde

Anthologie du poème court japonais, p. 28

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02-08-2009

Jules Verne

L’homme est fait pour la société et non pour l’isolement. La solitude ne peut engendrer que le désespoir. C’est une question de temps. Que d’abord les soucis de la vie matérielle, les besoins de l’existence, distraient le malheureux à peine sauvé des flots, que les nécessités du présent lui dérobent les menaces de l’avenir, c’est possible. Mais ensuite, quand il se sent seul, loin de ses semblables, sans espérance de revoir son pays et ceux qu’il aime, que doit-il penser, que doit-il souffrir ? Son îlot, c’est le monde entier. Toute l’humanité se renferme en lui, et, lorsque la mort arrive, mort effrayante dans cet abandon, il est là comme le dernier homme au dernier jour du monde. Les Enfants du capitaine Grant, chp III.

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02-08-2009

Jules Verne

Un jour, j’étais seul dans une mauvaise yole sans quille. A dix lieues en aval de Chantenay, un bordage cède, une voie d’eau se déclare. Impos­sible de l’aveugler ! Me voici en détresse ! La yole coule à pic et je n’ai que le temps de m’élancer sur un îlot aux grands roseaux touffus dont le vent courbait les panaches.

Or, de tous les livres de mon enfance, celui que j’affectionnais par­ticulièrement, c’était le Robinson Suisse, de préférence au Robinson Crusoë. Je sais bien que l’œuvre de Daniel de Foë a plus de portée philosophique. C’est l’homme livré à lui-même, l’homme seul, l’homme qui trouve un jour la marque d’un pied nu sur le sable ! Mais l’œuvre de Wyss, riche en faits et incidents, est plus intéressante pour les jeunes cervelles. C’est la famille, le père, la mère, les enfants et leurs aptitudes diverses. Que d’années j’ai passées sur leur île ! Avec quelle ardeur je me suis associé à leurs découvertes ! Combien j’ai envié leur sort ! Aussi ne s’étonnera-t-on pas que j’aie été irrésistiblement poussé à mettre en scène dans l’Ile Mystérieuse les Robinsons de la Science, et dans Deux ans de vacances tout un pensionnat de Robinsons.

En attendant, sur mon îlot ce n’étaient pas les héros de Wyss. C’était le héros de Daniel de Foë qui s’incarnait en ma personne. Déjà je songeais à construire une cabane de branchages, à fabriquer une ligne avec un roseau et des hameçons avec des épines, à me procurer du feu, comme les sau­vages, en frottant deux morceaux de bois secs l’un contre l’autre. Des signaux ?… je n’en ferais pas, car ils seraient trop vite aperçus, et je serais sauvé plus tôt que je ne le voudrais ! Et tout d’abord, il convenait d’apaiser ma faim. Comment ? Mes provisions s’étaient noyées pendant le naufrage. Aller à la chasse aux oiseaux ?… Je n’avais ni chien ni fusil ! Eh bien, et les coquillages ?… Il n’y en avait pas ! Enfin, je connaissais donc les affres de l’abandon, les horreurs du dénuement sur une île déserte, comme les avaient connus les Selkirks et personnages des Naufrages célèbres, qui ne furent point des Robinsons imaginaires ! Mon estomac criait !…

Cela ne dura que quelques heures, et, dès que la marée fut basse, je n’eus qu’à traverser avec de l’eau jusqu’à la cheville pour gagner ce que j’appelais le continent, c’est à dire la rive droite de la Loire. Et, je revins tranquillement à la maison, où je dus me contenter du dîner de famille au lieu du repas à la Crusoë que j’avais rêvé, des coquillages crus, une tranche de pécari et du pain fait de farine de manioc !

Souvenirs d’enfance et de jeunesse.

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