12-11-2008

Françoise Dolto : Solitude et communication

Accepter de laisser passer sans prendre, sans rejeter, voir, entendre, en regardant, en écoutant et ne pas comprendre, c’est accepter, mêler aux autres, la solitude. (…) C’est reconnaitre en la haine l’amour qui s’y masque par pudeur, ou par prudence, et savoir que, dégradés, amour et désirs s’accomplissent sous masque de travail ou de vertu.

Et pourtant être homme ou femme, c’est accepter le destin de cette fallacieuse unité prénommée au jour de notre naissance, centre que nous ne connaissons que par sa périphérie, avec ces contradictions dont notre parole ne peut répondre, et accepter de nous aimer par amour de ceux qui nous aiment.

C’est accepter d’ignorer le commencement et la fin de cette apparente unité d’individu que je suis avec ce corps dont la naissance a été par d’autre déclarée, la mort par d’autre le sera, toutes deux, et leurs franges, par d’autres assumées, l’histoire mienne par d’autres déterminée, par d’autres racontée, oubliée, par moi toujours affabulée, et pourtant de mes actes me sentir responsable alors que moi ne suis quand je parle qu’un halo irisé impuissant à me reconnaître, ni dans l’espace où mon apparence me déconcerte, ni dans le temps où mes souvenirs comme mes projets n’ont par les autres pour référents. Solitude, Le Livre de Poche p. 437.

Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0

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