05-11-2008
Françoise Dolto : Solitude et communication
Accepter de laisser passer sans prendre, sans rejeter, voir, entendre, en regardant, en écoutant et ne pas comprendre, c’est accepte, mêler aux autres, la solitude. (…) C’est s’accepter témoin, exemple, illustration individuée éphémère d’une espèce dont le désir jamais ne peut trouver dans notre corps caduque et dormeur, justification de ce qui dans nos rêveries et nos songes contredit les limites de notre pouvoir, le sens d’une viré dans nos actes, et qui échappe à nos paroles tout en s’y glissant à notre insu.
C’est accepter le conditionnement sexué parce que notre raison s’amarre à la réalité, celle de notre corps, c’est accepter de maîtriser les élans de chair qu’amour ne soutient pas et de se reconnaître l’insensé que, par ce qui dans nos perceptions et les médiations de ce corps dont notre mémoire en notre esprit garde, origine le mot » amour ». C’est accepter la déraison comme certitude d’une raison plus lucide que l’intelligence. .Solitude, Le Livre de Poche p. 436
Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0
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Dans l’isolement la Société est présente comme ressentiment. Le solitaire, au contraire, communie avec l’univers entier ; sa solitude est plénitude ; dans le coeur d’une carmélite bat le coeur de l’humanité entière.
Jean Lacroix
Le sens du dialogue