22-10-2008

Madeleine Chapsal

Le plus difficile, dans la solitude, c’est de ne plus pouvoir partager. J’ai beau le savoir, aujourd’hui je ne m’y résigne pas et mes lèvres bougent toutes seules :  » Papa, me voici, je reviens chez nous pour m’occuper de notre maison… Ne t’inquiète pas, je ferai tout pour le mieux.  » C’est au silence que je parle, mais est-ce au vide ?

J’ai beau aimer la logique, la vérification scientifique des faits, l’exactitude des assertions, rien, à cet instant, ne peut m’empêcher de m’adresser à mon père mort, convaincue que je suis – tout autant que je vis – qu’il m’entend.

C’est l’une des grâces de la solitude : elle vous amène à dépasser les frontières du rationnel, et même du réel.Une soudaine solitude, Le Livre de Poche p. 11

Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0

Une Réponse à “Madeleine Chapsal”

  1. jadelame - 08 dit :

    c’est très émouvant …
    bisous
    jade

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