05-06-2008
Redoutable solitude – Ghislaine Bricout
Sur notre île de vie
nous nous sommes aimés,
sans assouvissement,
d’ivresse à tendresse.
Les jours étaient des vagues
nos disputes des orages.
Au chevalet des ans
notre toile a pris forme
gardant jalousement les touches du pinceau:
passant du rose au bleu
aux berceaux des naissances,
éclatant de soleil aux étés des vacances,
parfumée des lilas des printemps,
des muguets de tes années passant,
rousse des automnes trop pressés.
Aujourd’hui l’horizon s’ennuage
et nous devons penser par bribes nostalgiques
au jour où l’autre n’aura plus sa moitié!
La voilà la solitude, le cristal qui se brise
fracassant le logis
silence traversé des bruits habituels.
Mais le printemps verdoie là bas à l’horizon.
Nous sommes là tous deux !
Vivons, vivons encore nos belles habitudes
entier pas à demi: deux cœurs, deux corps.
Chassons de nos pensées, la triste solitude……
Je serais heureux de connaître les autres textes de cette auteur(e).
Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0
5 Réponses à “Redoutable solitude – Ghislaine Bricout”
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un incident est intervenu lors de mon message aussi vous trouverez la suite et la fin de ce poème sur la maison d’arrêt écrit le 19 janvier 2004. Avec mes excuses.
Il fallait tout ranger,
tout remettre à sa place.
Ce puzzle confident
était étalé là.
Fallait-il appeler tout cela une vie ?
Ou un magma de jours
débordant l’existence
et roulant sur les pages
d’un cahier d’écolier………
Je suis allée porter l’écriture dans une maison d’arrêt et un détenu m’a apporté un cahier où se résumait sa vie j’en ai tiré ce poème que je vous adresse. Merci d’apprécier mes poèmes, amitié poétique.
Dans son cahier frippé,
un peu comme sa vie,
en désordre de mots,
il nous a tout conté:
son enfance bafouée,
son enfance violée.
Il a tout couché là
en poésie tristesse,
en phrases déchirées,
en dialogues de seringues,
en éclatants pétards.
Npus l’avons écouté
silence insoutenable:
il nous livrait sa vie
en lambeaux de papier.
Il fallait tout ranger,
tout remettre à sa pla
« écrire la vie avec ses accents:
circonflexes, ses guillemets, ses suspensions…… », écrire parfois aussi en pointillés, écrire ses interrogations.Merci à Ghislaine pour ses belles compositions et aussi merci à toi, Juan, de nous les faire partager.
Bonne nuit.
la poésie
écrire, écrire,
des mots qui, comme des perles,
feront le collier d’une histoire,
d’un moment, d’un amour,
des mots gais, colorés,
des mots qui courent
sur les pages du temps,
des mots qui hurlent comme des loups,
des mots qui apportent
un peu de velours
au cœur de ceux qui souffrent.
Écrire avec leurs mots,
écrire la vie avec ses accents:
circonflexes, ses guillemets, ses suspensions……
Ecrire, écrire encore
jusqu’à ce que ma plume s’ébrèche
en éclats d’encre
comme des confettis de sang de plume!…….
Merci !!!! Je suis touché par cette attention. Ai-je le droit de dire : » Encore ! » ?
Je suis prête à vous adresser d’autres poèmes
Comment faire?
Comme c’est gentil de vouloir me faire connaitre vos autres poèmes ! Vous pouvez les déposer en commentaires, me les faire parvenir avec la page » M’écrire » juste sous le titre de ce blog, ou par courriel. De toute façon merci d’avance !