13-11-2007

96) Petrarque : Sonnet

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Seul et pensif, les champs les plus déserts
Je vais arpentant, à pas lents et hésitants ;
et je maintiens un regard attentif, pour fuir
les lieux qui portent l’ empreinte de pas humains.

Je ne trouve d’autres abris qui me protège
de la claire connaissance que tous ont, en me voyant, de mon état;
car à mon apparence, où toute joie est éteinte,
Dehors on lit comme dedans je brûle.
(1)

Ainsi je crois désormais que les monts et les plaines,
les fleuves et les forêts savent de quelle nature
est ma vie, que je cache aux autres.

Mais cependant je ne sais pas trouver
de chemins si âpres et si sauvages qu’Amour
ne vienne raisonner avec moi et moi avec lui.
(2)

(1) Je brûle d’Amour
(2) Pétrarque et Amour parlent évidemment de Laure.

Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0

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