08-11-2007
94) Charles Baudelaire (1821-1867) : Le guignon
Pour soulever un poids si lourd,
Sisyphe, il faudrait ton courage !
Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage,
L’Art est long et le Temps est court.
Loin des sépultures célèbres,
Vers un cimetière isolé,
Mon cœur, comme un tambour voilé,
Va battant des marches funèbres.
- Maint joyau dort enseveli
Dans les ténèbres et l’oubli,
Bien loin des pioches et des sondes ;
Mainte fleur épanche à regret
Son parfum doux comme un secret
Dans les solitudes profondes.
Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0
2 Réponses à “94) Charles Baudelaire (1821-1867) : Le guignon”
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NON SEULEMENT LE GUIGNON EST PEU ORIGINAL…MAIS LES 2 DERNIERES STROPHES SONT UNE MEDIOCRE TRADUCTION DU TRES BEAU POEME DE TH. GRAY: ELEGY IN A CHURCHYARD.
« FULL MANY A FLOWER IS BORN TO BLUSH UNSEEN AND WASTE ITS SWEETNESS IN THE DESERT AIR.FULL MANY A GEM,OF PUREST RAY SERENE, THE DARK UNFATHOMED CAVES OF OCEANS BEAR… »
PERSONNE NE L’AURAIT REMARQUE??
Voilà qui confirme mon impression ! Merci !
peut-on considérer « le guignon » comme une création origanale ? e t pourquoi ? j’ai besoins d’une reponse d’urgence
C’est beaucoup d’honneur que tu me fais que de me poser cette question : non le Guignon n’est pas pour moi une oeuvre originale : il y répète des idées aussi vieilles que le monde je crois, en tout cas que la civilisation occidentale.