- Accueil
- > Archives pour novembre 2007
Archives pour novembre 2007
30-11-2007
36) Charles Level – Jean-Pierre Festi – Yves Ouazana : Seule avec moi – 1974
Il est huit heures à peine
Et la maison s’éveille
Une radio chante chez le voisin
Je beurre des tartines
Debout dans la cuisine
Car tu as toujours faim dès le matin
Puis chacun se dépêche
Sur ta joue toute fraîche
Je te caresse en disant « à ce soir! »
Et tu t’en vas très vite
Et derrière ma vitre
Moi je te fais un signe d’au revoir
Tu es parti
Et je reste là
Je reste seule
Seule avec moi
Toute ma vie
Je la passe là
Je reste seule
Toute seule chez moi
J’ai ce que je désire
Le meilleur et le pire
La vie dorée
Et l’envie de partir
On dit que j’ai de la chance
Mais je pleure en silence
Sur mon grand lit
Et sur mon avenir
Derrière mes grimaces
On ne voit pas la trace
De ces envies qui déchirent le cœur
Pour le Monsieur d’en face
Le jeune homme qui passe
Pour un instant d’amour
Pour un quart d’heure
Tu es parti
Et je reste là
Je reste seule
Seule avec moi
Toute ma vie
Je la passe là
Je reste seule
Toute seule chez moi
Voilà ma vie rose
Faire toujours la même chose
En suivant le chemin qu’on m’a tracé
Comme toutes les femmes
J’ai le même programme
et « Aujourd’hui Madame » à la télé
Personne ne suppose
Que je pense à des choses
Que j’ai parfois envie de voyager
C’est fini l’aventure
Malgré moi je suis sûre
Que rien jamais ne pourra m’arriver
Tu es parti
Et je reste là
Me voilà seule
Seule avec moi
Toute ma vie
Je la passe là
Est-ce que vraiment
Le bonheur c’est ça?
Posté par Jean dans Vacuité | 4 Commentaires »
29-11-2007
Protégé : 29 novembre : pub
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
26-11-2007
Solitude
Posté par Jean dans Vacuité | 7 Commentaires »
25-11-2007
Louise Otto : Alleine
Allein, allein! – die Liebe ist begraben,
Ich selbst bin nur die bleiche Trauerweide,
In deren Zweige sich verwandelt haben
Mein Liebesjubel, meine Liebesfreude!
Und was mich sonst an andre Herzen band
Mich hieß als Epheu einen Stamm
Das hab ich all als nicht’gen Traum erkannt:
Der Epheu muß allein im Freien schwanken.
Allein, allein! doch Du bist mir geblieben,
Die mit dem Kind zu Spiel und Fest gegangen,
Die für der Jungfrau frühlingselig Lieben
Die Töne fand, die nur von Liebe klangen!
Du, die mir ihren Zauberstab verlieh
Die Nacht zu hellen, wo sie mich umdunkelt -
Du bist mir treu, bist mein, o Poesie!
Sei auch der Stern, der diese Nacht mir funkelt!
Ja, sei ein Stern an meinem Abendhimmel
Sei du mir selbst ein milder Hesperus,
Doch in des Lebens, in der Zeit Gewimmel
Strahl Andern mit des Morgensternes Gruß!
Ob abendlich mein Aug’ in Thränen taut
Ob in mir Nacht – was brauchts die Welt zu wissen?
Die Welt, für die ein neuer Morgen graut,
Der sie aus Traum und Schlummer aufgerissen?
Und diesem Morgen jauchz auch ich entgegen,
Wo wir der Freiheit Sonnenaufgang feiern,
Den heißen Erntetag, wo reichen Segen
Von langer Saat wir sammeln in die Scheuern.
Das Los, das einer jungen Blüte fiel -
Wer wird nach dem bei solcher Ernte fragen?
Ob sie verwelkt, geknickt an ihrem Stiel -
Nehmt sie zum Festkranz auf den Erntewagen!
Nein, nicht allein! – will mich auch niemand lieben,
Will niemand meines Herzens Qual verstehen,
Muß jedes Band zerreißen und zerstieben,
Weithin zerflatternd in die Lüfte wehen.
So nehm’ ich dieses Herz, das ungezähmte
Und leg es meinem Vaterland zu Füßen -
Das sich um eines Menschen Schicksal grämte
Dies Herz soll nur dem Ganzen sich erschließen,
Und an die Armen sei’s dahin gegeben,
Die obdachlos vor prächtgen Häusern stehen,
Und hungerbleich die leere Hand erheben,
Auf die verächtlich stolz die Reichen sehen;
Die kleine Münze, die ich euch kann geben
Ihr Armen lindert wenig Euren Schmerz -
Doch hör’ ich Euer Rufen, Euer Flehen,
So fleh ich Euch: nehmt Ihr, nehmt Ihr mein Herz!
O könnte ich aus allen Euren Jammern
Aus allen Freveln, die an Euch geschehen
Aus aller Not in Euren öden Kammern
Vor denen Laster als Versucher stehen:
Könnt ich ein Lied aus diesem allen weben
Und könnt es laut auf allen Gassen singen,
Da sollten wohl viel starre Herzen beben,
Viel Augen übergehn, viel Ohren klingen.
Nein, nicht allein! ich will nicht fürder träumen
Vom eitlen Herzen, das nach gleichem strebte!
Will »Herz und Schmerz« nicht – »Not und Brot« nur reimen
Und will es büßen, daß ich selbst mir lebte.
Mir giebt des Himmels Gnade doch die Lieder
Wenn er mir auch verweigert Gut und Gold.
Was er mir giebt – den Armen sei es wieder
Mit treuem Sinn als Liebespfand gezollt.
Alleine = seule
Posté par Jean dans Vacuité | 3 Commentaires »
25-11-2007
Allein in Freiheit
Posté par Jean dans Vacuité | 3 Commentaires »
25-11-2007
Seul – de Brel chanté par Barbara
On est deux mon amour,
Et l’amour chante et rit,
Mais à la mort du jour,
Dans les draps de l’ennui,
On se retrouve seul.
On est dix à défendre
Les vivants par des morts,
Mais cloué par leurs cendres
Au poteau du remords,
On se retrouve seul.
On est cent qui dansons,
Au bal des bons copains
Mais au dernier lampion,
Mais au premier chagrin,
On se retrouve seul.
On est mille contre mille
A se croire les plus forts,
Mais à l’heure imbécile
Où ça fait deux mille morts,
On se retrouve seul.
On est millions à rire
Du million qui est en face,
Mais deux millions de rires
N’empêchent que dans la glace,
On se retrouve seul.
On est mille à s’asseoir
Au sommet de la fortune,
Mais dans la peur de voir
Tout fondre sous la lune,
On se retrouve seul.
On est cent que la gloire
Invite sans raison
Mais quand meurt le hasard
Quand finit la chanson
On se retrouve seul.
On est dix à coucher
Dans le lit de la puissance
Mais devant ces armées
Qui s’enterrent en silence
On se retrouve seul.
On est deux à vieillir
Contre le temps qui cogne,
Mais lorsqu’on voit venir
En riant la charogne
On se retrouve seul.
Posté par Jean dans Vacuité | Pas encore de commentaires »
25-11-2007
Protégé : 25 novembre : 100 000
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
22-11-2007
22 novembre : pluvieux
Posté par Jean dans Vacuité | 6 Commentaires »
22-11-2007
Protégé : 22 novembre : les marges
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
21-11-2007
97) Narcisse Sellier (1886-1966) : Solitude
Par ce long soir d’hiver, seul avec ma pensée
J’écoute la chanson de la bise glacée
Qui lance dans la nuit son triste chant de mort…
Sur mon bonheur aussi, cette bise est passée
Et je suis un blessé que terrassa le sort.
J’ai crié de douleur au temps de ma souffrance,
J’ai maudit cette vie et son trop lourd fardeau –
Lorsque j’eus tout perdu jusques à l’espérance
De trouver le repos ailleurs qu’en un tombeau
J’ai désiré la mort comme une délivrance !
Souffle, bise du Nord sur la ville engourdie !
Que la mort avec toi vole de tous côtés !
Hurle donc de plaisir car les déshérités
Comme un feuillage mort sont partout emportés
Souffle, ainsi que jadis tu soufflas sur ma vie !
Posté par Jean dans Vacuité | Pas encore de commentaires »
19-11-2007
Solitude
Posté par Jean dans Vacuité | 4 Commentaires »
17-11-2007
Protégé : 16 novembre : froid et ensolleillé
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
16-11-2007
34) Barbara : Vienne
Si je t’écris ce soir de Vienne,
J’aimerais bien que tu comprennes
Que j’ai choisi l’absence
Comme dernière chance.
Notre ciel devenait si lourd
Si je t’écris ce soir de Vienne
Que c’est beau l’automne à Vienne
C’est que, sans réfléchir,
J’ai préféré partir
Et je suis à Vienne sans toi.
Je marche, je rêve dans Vienne
Sur trois temps de valse lointaine.
Il semble que les ombres
Tournent et se confondent.
Qu’ils étaient beaux les soirs de Vienne.
Ta lettre a du croiser la mienne.
Non, je ne veux pas que tu viennes.
Je suis seul
Et j’aime être libre.
Que j’aime cet exil à Vienne sans toi.
Une vieille dame autrichienne
Comme il n’en existe qu’à Vienne
Me logeait dans ma chambre
Tombent de pourpre et d’ambre
De lourdes tentures de soies
C’est beau à travers les persiennes
Je vois l’église Saint-Etienne
Et quand le soir se pose
Ses bleus, ses gris, ses mauves
Et la nuit par dessus les toits
C’est beau Vienne, c’est beau Vienne
Cela va faire une semaine,
Déjà, que je suis seul à Vienne.
C’est curieux le hasard :
J’ai croisé l’autre soir
Nos amis de Lontaccini.
Cela va faire une semaine.
Ils étaient de passage à Vienne.
Ils n’ont rien demandé
Mais se sont étonnés
De me voir à Vienne sans toi.
Moi, moi, je me promène.
Je suis bien, je suis bien.
Et puis, de semaine en semaine,
Voila que je suis seul à Vienne.
Tes lettres se font rares.
Peut être qu’autre part,
Tu as trouvé l’oubli de moi.
Je lis et j’écris mais, quand même,
Ce qu’il est long l’automne à Vienne.
Dans ce lit à deux places
Où, la nuit, je me glace,
Tout à coup, j’ai le mal de toi.
Que c’est long Vienne, que c’est loin Vienne.
Si je t’écris ce soir de Vienne,
Tu sais, c’est qu’il faut que tu viennes.
J’étais parti. Pardonne moi.
Notre ciel devenait si lourd
Et toi, de Paris jusqu’à Vienne,
Au bout d’une invisible chaîne,
Tu me guettes et je pense,
Jouant l’indifférence,
Tu m’as gardé malgré moi.
Il est minuit ce soir à Vienne.
Mon Amour, il faut que tu viennes.
Tu vois, je m’abandonne.
Il est si beau l’automne
Et j’aimerais le vivre avec toi.
C’est beau Vienne, avec toi Vienne.
Posté par Jean dans Vacuité | Pas encore de commentaires »
14-11-2007
14 novembre : averses de neige
Citation (apportée par Gulu) : C’est cela la vraie solitude : se retrouver seule et apprendre à s’estimer, avancer dans la vie sans autres encouragements, sans autres applaudissements que ceux que l’on s’accorde dans le silence effroyable du tête-à-tête de l’âme. Katherine Pancol, Embrassez-moi
Lu : Les hommes ont besoin de solitude, cette révélatrice de vérité, de la solitude qui engendre la méditation et ressemble à une colline du haut de laquelle on découvre l’ample paysage de la vie. Ralph Waldo Emerson
Posté par Jean dans Vacuité | 9 Commentaires »
13-11-2007
13 novembre : mamzellestelle
Son adresse : http://mamzellestelle.unblog.fr/
Son commentaire ici : http://unesolitude.unblog.fr/2007/11/11/11-novembre/#comment-3680
Son style : J’ai des rêves, des rêves qui tourne, des rêves pleins la tête… des milliers de choses a dire ou plutôt a écrire. Par ou commencer ? Et bien pour commencer je décide de grandir, oui un petit peu, juste le temps de voir le monde d’en haut, de voir le monde de l’extérieur et non comme une poupée qui voie avec ces yeux naïf d’enfant ! Oui, je voudrais m’envoler, voir les truc nul que font les gens, en rigoler ? Bien sur. En écrivant ces quelque lignes j’ai le sourire, juste une envie de rigoler… pour une fille de 16 ans d’exploser de rire sa peut vraiment paraître enfantin parce que logiquement a cette age la on se contrôle. Mais des fois sa fait tellement plaisir de rigoler comme sa pour rien, juste pour souffler et que pour une fois personne ne comprend et tout le monde vous regarde comme si vous étiez une étrangère ! Oui je vous assure sa fait un bien fous.
Posté par Jean dans Vacuité | Pas encore de commentaires »
13-11-2007
96) Petrarque : Sonnet
Seul et pensif, les champs les plus déserts
Je vais arpentant, à pas lents et hésitants ;
et je maintiens un regard attentif, pour fuir
les lieux qui portent l’ empreinte de pas humains.
Je ne trouve d’autres abris qui me protège
de la claire connaissance que tous ont, en me voyant, de mon état;
car à mon apparence, où toute joie est éteinte,
Dehors on lit comme dedans je brûle. (1)
Ainsi je crois désormais que les monts et les plaines,
les fleuves et les forêts savent de quelle nature
est ma vie, que je cache aux autres.
Mais cependant je ne sais pas trouver
de chemins si âpres et si sauvages qu’Amour
ne vienne raisonner avec moi et moi avec lui. (2)
(1) Je brûle d’Amour
(2) Pétrarque et Amour parlent évidemment de Laure.
Posté par Jean dans Vacuité | Pas encore de commentaires »
12-11-2007
95) Clément Marot (1497-1544) : De celui, qui est demeuré, et s’amie s’en est allée
Tout à part soi est mélancolieux
Le tien servant, qui s’éloigne des lieux,
Là où l’on veut chanter, danser et rire :
Seul en sa chambre il va ses pleurs écrire,
Et n’est possible à lui de faire mieux.
Car quand il pleut, et le Soleil des Cieux
Ne reluit point, tout homme est soucieux,
Et toute bête en son creux se retire
Tout à part soi.
Or maintenant pleut larmes de mes yeux,
Et toi, qui es mon Soleil gracieux,
M’as délaissé en l’ombre de martyre :
Pour ces raisons, loin des autres me tire,
Que mon ennui ne leur soit ennuyeux
Tout à part soi
Posté par Jean dans Vacuité | 1 Commentaire »
12-11-2007
Protégé : 12 novembre : Catine – Michou
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
12-11-2007
Gustave Flaubert à George Sand
Paris, samedi soir [27 mars 1875.]
Chère maître,
Je maudis une fois de plus la manie du dramatique et le plaisir qu’éprouvent certaines gens à annoncer des nouvelles considérables. On m’avait dit que vous étiez très malade. Votre bonne écriture est venue me rassurer hier matin, et ce matin j’ai reçu la lettre de Maurice ; donc Dieu soit loué !
Que vous dire de moi ? Je ne suis pas raide. J’ai ?… je ne sais quoi. Le bromure de potassium m’a calmé et donné un eczéma au milieu du front.
Il se passe dans mon individu des choses anormales. Mon affaissement psychique doit tenir à quelque cause cachée. Je me sens vieux, usé, écoeuré de tout. Et les autres m’ennuient comme moi-même.
Cependant je travaille, mais sans enthousiasme et comme on fait un pensum, et c’est peut-être le travail qui me rend malade, car j’ai entrepris un livre insensé.
Je me perds dans mes souvenirs d’enfance comme un vieillard… je n’attends plus rien de la vie qu’une suite de feuilles de papier à barbouiller de noir. Il me semble que je traverse une solitude sans fin, pour aller je ne sais où. Et c’est moi qui suis tout à la fois le désert, le voyageur et le chameau.
Aujourd’hui j’ai passé mon après-midi à l’enterrement d’Amédée Achard, funérailles protestantes aussi bêtes que si elles eussent été catholiques. Tout Paris, et des reporters en masse !
Votre ami Paul Meurice est venu, il y a huit jours, me proposer de « faire le salon » dans le Rappel. J’ai dénié l’honneur, car je n’admets pas que l’on fasse la critique d’un art dont on ignore la technique ! Et puis, à quoi bon tant de critique !
Je suis raisonnable. Je sors tous les jours, je fais de l’exercice, et je rentre chez moi las, et encore plus embêté ; voilà ce que j’y gagne. Enfin votre troubadour (peu troubadouresque) est devenu un triste coco.
C’est pour ne pas vous ennuyer de mes plaintes que je vous écris maintenant si rarement, car personne plus que moi n’a conscience de mon insupportabilité. Envoyez-moi Flamarande, ça me donnera un peu d’air.
Je vous embrasse tous, et vous surtout, chère maître, si grand, si fort et si doux. Votre Cruchard de plus en plus fêlé, si fêlé est le mot juste, car je sens le contenu qui fuit.
Posté par Jean dans Correspondance | Pas encore de commentaires »
11-11-2007
Protégé : 11 novembre : 900
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
11-11-2007
Honoré de Balzac
Citation : On n’aborde pas la solitude sans provisions morales. Madame de La Chanterie
Posté par Jean dans Vacuité | Pas encore de commentaires »
10-11-2007
Protégé : 10 novembre : pluvieux et frais.
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
09-11-2007
33) Eric Frasiak : Satanée solitude
Quand la nuit descend sur la ville endormie,
A l’heure où les enfants ont changé de pays,
Lorsque les trains se taisent, quand s’allume la vie,
Quand la rumeur s’apaise et que monte l’oubli,
On s’accoude à des bars avec les solitaires,
Qui savent du regard se parler ou se taire,
Tous ces mecs un peu barges qui s’endorment si tard,
Pas vraiment dans la marge, pas vraiment dans l’histoire,
Satanée solitude, satanée solitude,
T’auras brûlé nos vies à nous aimer comme ça,
Satanée solitude…
Et on ferme les yeux, la tête entre les mains,
Et on fait de son mieux pour aller vers demain,
A jamais dans nos coeurs, nos craintes et nos envies,
Nos angoisses et nos peurs, qui nous maintiennent en vie.
Satanée solitude, satanée solitude,
T’auras brûlé nos nuits à nous aimer comme ça,
Satanée solitude…
Et on donne nos vies à ces filles de passage,
Et on n’a qu’une envie c’est qu’elles ne soient pas sages,
Satanée solitude…
On est des funambules sur le fil du rasoir.
Dans les filles et les bulles, on joue du désespoir.
Et puis un peu défait, tout au bout de la nuit,
Tout seul , on disparait, sans avoir rien guéri…
D’cette satanée solitude, satanée solitude,
Qui aura brûlé nos vies à nous aimer comme ça,
Satanée solitude…
Posté par Jean dans Vacuité | 3 Commentaires »
08-11-2007
94) Charles Baudelaire (1821-1867) : Le guignon
Pour soulever un poids si lourd,
Sisyphe, il faudrait ton courage !
Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage,
L’Art est long et le Temps est court.
Loin des sépultures célèbres,
Vers un cimetière isolé,
Mon cœur, comme un tambour voilé,
Va battant des marches funèbres.
- Maint joyau dort enseveli
Dans les ténèbres et l’oubli,
Bien loin des pioches et des sondes ;
Mainte fleur épanche à regret
Son parfum doux comme un secret
Dans les solitudes profondes.
Posté par Jean dans Vacuité | 2 Commentaires »
06-11-2007
Protégé : Jiddu Krishnamurti : Sur la solitude (4)
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
05-11-2007
Protégé : 5 novembre
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
05-11-2007
Protégé : Jiddu Krishnamurti : Sur la solitude (3)
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
04-11-2007
Protégé : Jiddu Krishnamurti : Sur la solitude (2)
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
04-11-2007
Germaine de Stael : …de la solitude
… s’il est vrai que la solitude soit un moyen de jouissance pour le philosophe, c’est lui qui est l’homme heureux. Non seulement vivre seul est le meilleur de tous les états, parce que c’est le plus indépendant, mais encore la satisfaction qu’on y trouve est la pierre de touche du bonheur; sa, source est si intime, qu’alors qu’on le possède réellement, la réflexion rapproche toujours plus de la certitude de l’éprouver.
La solitude est, pour les âmes agitées par de grandes passions, une situation très dangereuse. Ce repos auquel la nature nous appelle, qui semble la destination immédiate de l’homme; ce repos dont la jouissance parait devoir précéder le besoin même de la société, et devenir plus nécessaire encore après qu’on a longtemps vécu au milieu d’elle; ce repos est un tourment pour l’homme dominé par une grande passion. En effet, le calme n’existant qu’autour de lui, contraste avec son agitation intérieure, et en accroît la douleur. C’est par la distraction qu’il faut d’abord essayer d’affaiblir une grande passion; il ne faut pas commencer la lutte par un combat corps à corps, et avant de se hasarder à vivre seul, il faut avoir déjà agi sur soi-même. Les caractères passionnés, loin de redouter la solitude, la désirent; mais cela même est une preuve qu’elle nourrit leur passion, loin de la détruire. L’âme, troublée par les sentiments qui l’oppressent, se persuade qu’elle soulagera sa peine en s’en occupant davantage; les premiers instants où le cœur s’abandonne à la rêverie sont pleins de charmes, mais bientôt cette jouissance le consume. L’imagination qui est restée la même, quoiqu’on ait éloignée d’elle ce qui semblait l’enflammer, pousse à l’extrême toutes les chances de l’inquiétude; dans son isolement elle s’entoure de chimères; l’imagination dans le silence et la retraite, n’étant frappée par rien de réel, donne une même importance à tout ce qu’elle invente. Elle veut se sauver du présent, et elle se livre à l’avenir, bien plus propre à l’agiter, bien plus conforme à sa nature. L’idée qui la domine, laissée stationnaire par les événemens, se diversifie de mille manières par le travail de la pensée, la tête s’enflamme et la raison devient moins puissante que jamais. La solitude finit par effrayer l’homme malheureux; il croit à l’éternité de la douleur qu’il éprouve. La paix qui l’environne semble insulter au tumulte de son âme; l’uniformité des jours ne lui présente aucun changement même dans la peine; la violence d’un tel malheur au sein de la retraite, est une nouvelle preuve de la funeste influence des passions; elles éloignent de tout ce qui est simple et facile, et quoiqu’elles prennent leur source dans la nature de l’homme, elles s’opposent sans cesse à sa véritable destination. La solitude, au contraire, est le premier des biens pour le philosophe. C’est au milieu du monde que souvent ses réflexions, ses résolutions l’abandonnent, que les idées générales les plus arrêtées, cèdent aux impressions particulières : c’est là que le gouvernement de soi exige une main plus assurée; mais dans la retraite, le philosophe n’a de rapports qu’avec le sejour champêtre qui l’environne, et son âme est parfaitement d’accord avec les douces sensations que ce séjour inspire; elle s’en aide pour penser et vivre. Comme il est rare d’arriver à la philosophie sans avoir fait quelques efforts pour obtenir des biens plus semblables aux chimères de la jeunesse, l’âme, qui pour jamais y renonce, compose son bonheur d’une sorte de mélancolie qui a plus de charme qu’on ne pense, et vers laquelle tout semble nous ramener. Les aspects, les incidents de la campagne, sont tellement analogues à cette disposition morale, qu’on seroit tenté de croire que la Providence a voulu qu’elle devînt celle de tous les hommes, et que tout concourût à la leur inspirer, lorsqu’ils atteignent l’époque où l’âme se lasse de travailler à son propre sort, se fatigue même de l’espérance, et n’ambitionne plus que l’absence de la peine. Toute la nature semble se prêter aux sentimens qu’ils éprouvent alors. Le bruit du vent, l’éclat des orages, le soir de l’été, les frimas de l’hiver; ces mouvements, ces tableaux opposés, produisent des impressions pareille, et font naître dans l’âme cette douce mélancolie, vrai sentiment de l’homme, résultat de sa destinée, seule situation du cœur, qui laisse à la méditation toute son action et toute sa force.
De l’influence des passions
Posté par Jean dans Vacuité | Pas encore de commentaires »
04-11-2007
Protégé : 4 novembre : automnale
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
03-11-2007
Protégé : Dominique Tremois-Chazot : chrysalide
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
03-11-2007
Protégé : Jiddu Krishnamurti : Sur la solitude (1)
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
02-11-2007
32) Francis Lalanne : Elle est toute seule
Quand elle se regarde dans la glace
Y a son sang qui se glace
Elle est trop grosse pour les copains
Malgré le régime sans pain
Elle a les cheveux trop gras
Et trop de duvet sur les bras
Elle se croit moche, elle se croit cloche
Elle trouve ses yeux pas assez bleus
Elle en veut au bon Dieu
{Refrain}
Elle est toute seule, toute seule, toute seule
Elle est toute seule
Ses p’tites copines ont toutes un mec
Qu’elles sortent, le joint au bec
Elle ça la fait tousser d’fumer
Alors tu parles s’il faut s’camer
Mais elle veut bien s’droguer
Si ça peut l’aider à draguer
Elle se sent lourde, elle se sent gourde
Tu sais, dans le cœur, ça lui fait comme une plaie
De pas faire c’qui lui plait
{au Refrain}
Avec ça, y a les jours qui passent
Et toujours rien qui s’passe
Aucun amour à l’horizon
Ça pue le temps dans sa maison
Y a tant de filles comme elle
Qu’on méprise parce qu’elles sont pas belles
Et qui vieillissent et qui finissent pucelles
C’est dur pour une fille d’accepter
Ce genre d’absurdité
{au Refrain}
Pour qu’un jour elle se trouve jolie
Faudrait plus qu’on l’oublie
Faudrait qu’on l’aime à tout casser
Comme une nana papier glacé
Mais tout c’qu’elle a d’beauté se cogne à la publicité
Elle se trouve mal, elle se trouve sale
Tu sais, elle vit des amours magazine
Toute seule dans sa cuisine
{au Refrain}
Posté par Jean dans Vacuité | 6 Commentaires »
02-11-2007
Protégé : Jiddu Krishnamurti : L’état de relation et l’isolement (6)
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.
01-11-2007
Protégé : Jiddu Krishnamurti : L’état de relation et l’isolement (5)
Posté par Jean dans Vacuité | Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.