10-09-2007
La solitude, un des plus grand maux d’aujourd’hui, de Amélie Naudot
Tous les moyens de communication aident la rencontre des gens. Ainsi, les tchats, email, sms permettent de relier entre eux les personnes comme nous le démontre le slogan d’un célèbre opérateur mobile « connecting people ». Le monde n’a jamais été autant lié. Le phénomène des boites de nuit, boite de rencontre ou speed dating vont dans ce sens. La canicule du mois d’août 2003 en France, qui a provoqué 15.000 décès a pourtant mis notamment en évidence la solitude des personnes âgées. Mais cette solitude n’est pas uniquement l’apanage des séniors. Au Japon, malgré ses 130 millions d’habitants entassés sur un territoire de 377 835 km2, la solitude y règne en maître. Selon un sondage du fabricant de préservatifs Durex les japonais, bons derniers, déclaraient en 2005 une moyenne de 45 rapports sexuels par ans, contre 120 en France. Le taux de natalité y est très faible alors que le taux de suicide y est le plus élevé du monde industrialisé (24,1 pour 100.000 habitants).
Malgré la société actuelle, la solitude est donc encore apparente dans le coeur de chacun. On s’efforce de rencontrer des gens, de sortir pour imiter son voisin, ce qui malgré tout, engendre, une personnalité identique. La recherche de l’être aimé est omniprésente. Les gens critiquent alors qu’ils ne reconnaissent pas forcément, peut-être même ne se connaissent-ils pas eux-mêmes ! Chacun passe et trépasse dans un monde ou chacun vis sans se soucier de l’autre, mais cela comporte des risques et la solitude en devient plus évidente.
A un moment donné, la solitude, ce mal si répandu, nous pèse d’ou la concentration des maladies psychiatriques. Ainsi, au cours de ces trente dernières années, les décès par suicide ont augmenté de près de 30%. Selon la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques, 1,2 millions de français sont suivis par un psy. Les mouvements sectaires, en plein essor, font particulièrement recette en exploitant le sentiment de perdition des gens.
La solitude rime aussi parfois avec ambition, car pour évoluer, les gens s’écrasent entre eux, le conflit s’installe et la victoire fait transparaître le malheur. L’homme est seul dans une jungle où il doit survivre car la société est un monde animal où son roi doit gouverner. Dans ce monde où la réussite sociale est un combat, les personnes les plus fragiles se retrouvent isolées, perdues, incapables de prendre part à la « compétition ».
Cette vision des choses parait plutôt pessimiste mais au fond, la solitude a aussi ses vertus. Celles de l’indépendance, de la liberté et de la tranquillité. La solitude permet de se retrouver, de faire le point sur le passé, le présent ou l’avenir. Il faut savoir l’apprécier. Mais comme les bonnes choses, il ne faut pas trop en abuser. (7 juin 2006)
Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0
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