L’histoire de Marguerite et Julien de Ravalet
5 août
Parmi les onze enfants du neveu de Jean II de Ravalet, Marguerite et Julien, tous deux d’une grande beauté, s’étaient choisis très tôt comme compagnons de jeux. Cette forte complicité devînt vite un attachement un peu trop marqué au goût de la famille. Julien a été envoyé à Coutances pour les études à l’âge de 13 ans, Marguerite en avait que 10. Malgré l’éloignement, Marguerite n’oublia jamais son frère. Au retour de Julien trois ans plus tard, tout le château pouvait entendre à nouveau des rires, Marguerite revivait. Marguerite été devenue une jolie jeune femme, elle était très courtisée et sa famille choisit pour elle un mari, sieur Lefevre de Haupitois. On disait qu’il était de 30 ans son aîné mais je ne peut pas vous le confirmer. Du moins, cette décision fût une catastrophe pour Marguerite qui se retrouvait alors éloigné de son frère. Le 20 mars 1600, le mariage eu lieu en l’église Notre-Dame de Tourlaville. Marguerite ne pense qu’à rejoindre son frère. En 1602, elle s’enfuit rejoindre Julien, ils vont se cacher sans cesse et voyager. Ils iront d’abord à Fougères en Bretagne, puis à Paris où ils seront retrouver par le mari de Marguerite. Ils sont arrêtés pour le crime d’inceste et d’adultère. En 1603, ils sont condamnés à la décapitation. Le père de Marguerite et Julien obtient une audience auprès du roi Henri IV mais celui-ci ne leur accorde pas la grâce. Le 2 décembre 1603, ils furent décapités en place de Grève à Paris. On pouvait lire cette épitaphe dans l’église de Saint-Julien en Grève où ils étaient inhumer :
« Ci gisent le frère et la sœur. Passant ne t’informe pas de la cause de leur mort, mais passe et prie Dieu pour leur âmes. »
On imagine fort bien la solitude de ces deux êtres. Barbey d’Aurévilly a écrit, Une page d’histoire, inspiré de la leur mais il a caricaturé et dramatisé leur amour. John Ford s’est inspiré d’eux pour écrire une pièce de théâtre qui est une insulte à leur mémoire, parce que vous avez comprit mon indignation devant l’ignominie du traitement qu’on leur a infligé !
Bonjour Malecki,
Qu’êtes-vous devenu depuis votre billet de décembre 2007 ? Vous avez eu le temps de terminer la lecture de mon roman.
Amitié
Bonsoir !
Je ne suis pas Malecki. J’ignore par contre s’il lira votre message. Juan !
Sincèrement, je pense que séparément, chacun a rencontré, à un instant donné de sa courte existence, disons un ami, un confident. Ne serait-ce qu’un serviteur. Lorsqu’ils étaient ensemble, non je ne pense pas, car la seule chose qui comptait pour eux, c’était « eux ». Elle, lui, « toi tu es moi et moi je suis toi ». Donc je pense qu’ils n’avaient aucun besoin d’amis quand ils étaient réunis, j’en suis convaincu. Dans leurs nombreuses séparations, ce devait être l’horreur, la solitude extrême, celle qui vous entraîne au plus profond de la souffrance. Mais je crois que dans ces moments là, ce n’était pas d’ami, qu’ils auraient eu besoin, mais de l’autre, j’en suis convaincu. Pour conclure, je suis convaincu qu’ils étaient seuls au monde comme on peut l’être dans leur situation. Le plus effrayant pour moi c’est qu’au XX1ème siècle, rien n’a changeait en ce qui concerne la solitude pour une histoire d’amour analogue. Et je me pose la question, pourquoi ?
On ne peut qu’imaginer l’immense solitude de Marguerite et Julien.
Bonjour Luc !
Tout à fait ! C’est pour cela que leur histoire figure ici. Abandonnés par leur famille, ont-ils eut seulement un ou une amie ?
(16-12-2007 15:15)
À Claude Charmes.
Bonjour,
Bien entendu je connais l’histoire de « Marguerite et Julien », je réside à Cherbourg. Je viens de commencer la lecture de votre ouvrage. Dès le début je suis emporté vers cet ailleurs… que vous décrivez avec beaucoup de poésie. Je ne sais pas encore ce que vous allez apporter à cette histoire. Personnellement je suis ému par leur histoire d’amour, hélas, ils étaient en 1600.