14-05-2007
Elsa Triolet (1896-1970)
J’ai l’habitude d’être seule, je ne suis pas plus seule sous la terre que je ne l’ai été sur la terre. J’ai connu toutes les variétés de la solitude : la solitude choisie, et la solitude forcée, celle d’entre les quatre murs, et celle dans la foule, celle de l’abandon et celle de la fuite. Et ce n’est pas tout : solitude de la pensée, de la foi, par cécité et par surdité des autres, ou de moi-même. La solitude de la clairvoyance, de l’exception, la solitude de l’amour… » (dont l’écho revient en 1965, dans une lettre à Aragon, d’une sévérité amère qui va déclencher l’écriture de « Blanche ou l’oubli » comme une immense réponse désespérée… « La solitude n’est pas le grand thème de mes livres, elle l’est, de ma vie »)
(Le Cheval Roux)
Publié par Jean dans Vacuité | RSS 2.0
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