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Archives pour avril 2007
30-04-2007
Solitude, de Fabrice
Solitude est programmée
Au creux de la peau au bord de l’été
Au bout des doigts qui s’engourdissent
Dans la fièvre des corps qui s’alourdissent.
Solitude fait la légère
Dans les tours, les bistrots et les guêpières
Dans les salons dans les tourbières
Au creux des mots qui frôlent les guerrières.
Solitude n’a qu’une loi
Et c’est pour toi qu’elle s’installe là
Mange ta vie entre ses doigts
Elle s’offre pour un amour sans joie.
Solitude est une putain
Elle prend toujours mais ne donne rien
Elle laisse les tables vides
Et puis elle te barbouille de rides.
Mon avis : Grosse colère. J’aimerais bien connaitre son blog. Il a laissé ce texte dans un commentaire.
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30-04-2007
Rony : Viens ma solitude
- Viens ma solitude
- Viens te lover au creux de moi
- Écoutons ensemble le chant du vent
- Qui poursuit les nuages dans les cieux
- Et caresse la cime des arbres
- Viens te réfugier contre moi
- Ensemble fermons les yeux
- Et laissons nous prendre
- Par la chaleur de notre étreinte
- Nous n’aurons pas d’enfant
- C’est toi qui ce soir m’enfante
- Me renouvelle et me brûle
- De cet amour sans nom
- Qui nous envahit tous deux
- Sans les corps sans les sens
- Serons nous bienheureux
- Déjà tu t’endors et me laisses
- Seul dans ce lit sans sommeil
- Sans rêve et sans lumière
- Viens ma solitude
- Je te connais déjà
- Et ne veux plus te perdre
- Tu n’es pas un mensonge
- Tu effaces les mirages
- Viens me serrer un peu en toi
- M’ouvrir à d’autres songes
- Comme les arcs en ciel
- Ou les couleurs des saisons
- Viens ma solitude
- Viens au plus près de moi.
- Publié dans : Les Voies de la solitude
- La solitude de Rony est celle qui suit une séparation. Ses textes en sont remplit et il écrit bien. Il lit Prévert, il observe les autres et lui-même, il souffre…
- Mon commentaire : Rony,
- Tu as un sacré talent pour parler de ta solitude.
J’ai reproduis sur mon blog ton texte : Viens ma solitude.
Si cela te posais un problème je le retirerai. Dis-le moi !
Continue d’écrire ! Tiens bon !
Jc
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30-04-2007
Protégé : Héroïne 3
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30-04-2007
Virtuelle : la solitude au milieu des autres
Virtuelle souffre de timidité. Elle vient peut-êre de rencontré l’amour. J’ai insris son blog dans mes favoris pour le suivre.
Je vais parler un peu de ma timidité et de ma life….Mes problèmes remontent à assez loin.J’étais d’une grande timidité dès mon plus jeune âge, je me souviens qu’à l’école primaire, j’étais déjà isolée des autres enfants .A la récréation, je voyais ma soeur jouer avec les autres enfants, et moi isolée dans mon coin je me demandais pourquoi .Ainsi j’ai passé la quasi totalité de ma vie scolaire à ne parler à personne, souffrant d’être seule au milieu des autres.Le collège et le lycée ont été les années les plus dures car j’étais dépressive en plus.Ensuite à l’université je me suis sentie plus anonyme, donc moins seule au milieu des autres.J’ai toujours pensé que j’étais pas normale en dehors du monde….
Mais depuis j’ai pu lire des témoignages de gens ayant le même problème de timidité que moi sur un forum de timidité. et dans le livre « la peur des autres », c’est d’ailleurs dans ce bouquin là que j’ai appris les termes de phobie sociale et de personnalité évitante.C’est vers 16 ou 18ans je ne sais plus que j’ai commencé à éviter et à fuir les situations sociales.C’était devenu systématique une fois à la fac.J’évitais de croiser mes voisins etc….
Le temps n’a rien arrangé….
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30-04-2007
Protégé : 30 avril
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30-04-2007
28) La Solitude – Greg Lafontaine
Un soir de grande incertitude
Ma belle amie la solitude
Déposa tendrement sur moi
Sa main, et d’une douce voix
Me dit : « que fais-je encore ici ? ».
Je lui ai répondu : « Madame,
Fidèle amante de mes nuits,
C’est par la faute d’une femme
Que dans le berceau de l’ennui
Je vois s’ensommeiller mon âme.
Alors madame je vous en prie,
Offrez moi votre compagnie
En ces nuits qui percent le cœur,
Ces nuits qui pleurent, ces nuits qui meurent,
Et fânent en vaines rêveries
Madame, ma si belle égérie.
Et c’est le cœur plein d’émotion
Qu’elle accepta l’invitation
« je suis à ceux qui le veulent bien
maîtresse de leur quotidien
je vais où l’on chante mon nom. »
c’est alors qu’elle me pris la main
et me dit : « Vois comme on est bien,
seuls sous les cieux étincelants
seuls, comme on se croit plus puissant
avec la lune comme seul témoin. »
alors je lui ai dit : « Madame,
c’est vrai qu’être seul a du charme
sous cette lune souriante,
quand la nuit danse, quand la nuit chante
quand la nuit s’unit à nos larmes,
madame, nos vies semblent moins lentes. »
Mais voilà que sans prévenir,
Naquit à nouveau le désir
De rendre mon âme infidèle
Mourir de délices charnels
Avec celle qui semble me fuir.
Mais madame ne m’en veuillez pas,
Je n’y peux rien je suis comme ça,
Je suis à vous, je suis aux femmes,
Je suis solitaire polygame
Faut-il que Dieu sauve mon cas ?
Alors madame je vous en prie
Ne me faussez pas compagnie
Vous m’êtes aux heures de silence
Quand la nuit rêve, quand la nuit pense,
Maîtresse de mes insomnies
Madame, je vous en remercie,
Mais ces heures passent, et les suivantes,
D’une humeur bien plus conciliante,
Aimeraient voir à notre table
celle qui paraît insaisissable
et qui se ferait notre amante,
madame, aux heures raisonnables.
Un style clair, simple parce qu’il a été très travailler accessible à tous. C’est ce que j’aime.
http://fr.audiofanzine.com
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29-04-2007
Protégé : Commentaire
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28-04-2007
La solitude de ptibout
Sensation bizarre, je suis entourée, soutenue, mais tellement seule au fond de moi…
Les gens sont là, ils sont gentils, ils sont prévenants, ils me donnent mais pas ce que je veux…
Je me sens un peu comme un enfant déçu pzar ces cadeaux de Noël… Vous voyez? On fait mine d’être content et heureux parce qu’il faut l’être, parce qu’on se doit de l’être, parce que c’est comme ça que les gens veulent nous voir, on fait ça pour eux… mais, à l’intérieur, c’est tout l’inverse que nous ressentons…
L’incompréhension rend seule… Plus fort encore cette sensation de ne pas être compris car si peu écouté… vraiment écouté, décodé devrais-je dire…
Je sais que ça peut paraitre vraiment nul ce que je dis car tout le monde n’a pas cette chance de recevoir… mais faut il pour autant que je renonce à ce que je veux vraiment? je ne le pense pas et ne le veux pas surtout…
Blog de ptibou : Ben, qu’est ce qu’y a ?
Idem.
Comme je connais ce tu ressents… J’ai bien peur que cela ne soit plus grave que ce que l’on veut bien s’avouer : on n’aime plus les gens qui nous entourent. Triste mais vrai.
J’ai reproduis ce texte sur mon blog. Je le retirerai si tu me le demande.
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28-04-2007
28 avril
La toile : Beaucoup de blog contiennent un ou deux textes sur la solitude quand ce ne sont pas tous qui y sont consacré avec plus ou moins de réussite.
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27-04-2007
26) Veillée d’avril – Jules Laforgue
![]()
Il doit être minuit. Minuit moins cinq. On dort.
Chacun cueille sa fleur au vert jardin des rêves,
Et moi, las de subir mes vieux remords sans trêves
Je tords mon cœur pour qu’il s’égoutte en rimes d’or.Et voilà qu’à songer, me revient un accord,
Un air bête d’antan, et sans bruit tu te lèves
Ô menuet, toujours plus gai, des heures brèves
Où j’étais simple et pur, et doux, croyant encor.Et j’ai posé ma plume. Et je fouille ma vie
D’innocence et d’amour pour jamais défleurie,
Et je reste longtemps, sur ma page accoudé,Perdu dans le pourquoi des choses de la terre,
Écoutant vaguement dans la nuit solitaire
Le roulement impur d’un vieux fiacre attardé.
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27-04-2007
Protégé : Commentaire
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27-04-2007
25) Solitude – Estelle
Qui es-tu solitude
Ton ombre marche à mes côtés
Amie parfois
Ennemie souvent inassouvie
Jamais apprivoisée
Jamais domestiquée
Sans cesse tu viens me tourmenter
Dans mon cœur tu entres sans frapper
Sans même y être invitée
Tu t’installes en toute liberté
Et trop souvent tu deviens habitude…
Solitude tu dardes vers moi tes tentacules
Tu es comme une pieuvre qui s’insinue
Tantôt c’est ma gorge que tu noues
Tantôt c’est mon ventre que tu tords
Et parfois même ce sont mes reins que tu ceints
Solitude je t’ai pourtant à plusieurs fois repoussée
De mon cœur de mon âme je t’ai chassée
A chaque fois tu es revenue me courtiser
Tu n’as eu pour moi qu’une pitié
Celle d’un jour me laisser enfanter
Sans le savoir ce jour maintenant lointain
Tu as malgré Toi signé ton destin
Solitude nous ne sommes plus que voisins
Tu ne lieras plus jamais ton destin au mien
Mon cœur d’Amour est trop plein
Estelle (19.10.2005)
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27-04-2007
24) Antoine de Nervèze (1570-1622)
J’aime la solitude et me rends solitaire
Pour penser librement à mes belles amours,
Je cherche les forêts et les lieux les plus sourds
Pour leur dire les maux qu’aux mortels je veux taire.Ils servent à mon deuil de loyal secrétaire,
Recevant les soupirs que je pousse toujours ;
C’est le trésor caché des regrets de mes jours,
L’air en est le registre et le vent le notaire.Le vent écrit ma plainte et la répand en l’air,
Mes soupirs lui dictant mon martyre sans pair,
Et je me fie à lui parce qu’il n’a point d’âme.S’il était animé, je tairais mon regret
Parce que j’aime tant en amour le secret,
Qu’on ne sait ni le bien ni le mal de ma flamme.
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27-04-2007
5) Léo Ferré : La solitude – 1971
Je suis d’un autre pays que le vôtre, d’un autre quartier, d’une autre solitude. Je m’invente aujourd’hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous. J’attends des mutants. Biologiquement je m’arrange avec l’idée que je me fais de la biologie: je pisse, j’éjacule, je pleure. Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées comme s’il s’agissait d’objets manufacturés. Je suis prêt à vous procurer les moules. Mais…
La solitude…
Les moules sont d’une texture nouvelle, je vous avertis. Ils ont été coulés demain matin. Si vous n’avez pas dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. Et…
La solitude…
Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues, soient aussi imperturbables que les feux d’arrêt ou de voie libre. Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n’est qu’une dépendance de l’ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau. Et pourtant…
La solitude…
Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l’appellerons « bonheur », les mots que vous employez n’étant plus « les mots » mais une sorte de conduit à travers lequels les analphabètes se font bonne conscience. Mais…
La solitude…
Le Code civil nous en parlerons plus tard. Pour le moment, je voudrais codifier l’incodifiable. Je voudrais mesurer vos danaïdes démocraties. Je voudrais m’insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité.
La lucidité se tient dans mon froc.
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25-04-2007
Ly
Elle est revenue : Elle s’excuse presque de nous avoir parlé de sa solitude :
Concernant ma solitude, elle fait partie de moi comme c’est le cas pour de nombreuses personnes je crois mais elle ne me dépasse jamais, j’avais juste envie d’écrire là dessus, d’écrire mes sentiments du jour, de la soirée.
Mon commentaire :
C’est ce texte sur ta solitude qui m’a amené sur ton blog et j’en suis très content.. Comme tu n’avais pas écris depuis ce moment-là je m’inquiétais un peu. Ecris-nous plus souvent, même si c’est pour dire que ça va pas.
A mon avis il est très important de laisser sortir tout ce que l’on a sur le coeur cela ne peut faire que du bien.
Bonne soirée Ly !
Je vais encore te faire un peu de pub sur mon blog….. http://namoou.over-blog.com
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24-04-2007
22) Sonnet – Félix Arvers (1806-1850).
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Hélas ! j’aurai passé près d’elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas.
À l’austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
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23-04-2007
21) La solitude – Théophile de VIAU (1590-1626)
Ode
Dans ce val solitaire et sombre
Le cerf qui brame au bruit de l’eau,
Penchant ses yeux dans un ruisseau,
S’amuse à regarder son ombre.
De cette source une Naïade
Tous les soirs ouvre le portail
De sa demeure de cristal
Et nous chante une sérénade.
Les Nymphes que la chasse attire
À l’ombrage de ces forêts
Cherchent des cabinets secrets
Loin de l’embûche du Satyre.
Jadis au pied de ce grand chêne,
Presque aussi vieux que le Soleil,
Bacchus, l’Amour et le Sommeil
Firent la fosse de Silène.
Un froid et ténébreux silence
Dort à l’ombre de ces ormeaux,
Et les vents battent les rameaux
D’une amoureuse violence.
L’esprit plus retenu s’engage
Au plaisir de ce doux séjour,
Où Philomèle nuit et jour
Renouvelle un piteux langage.
L’orfraie et le hibou s’y perchent,
Ici vivent les loups-garous ;
Jamais la justice en courroux
Ici de criminels ne cherche.
Ici l’amour fait ses études,
Vénus dresse des autels,
Et les visites des mortels
Ne troublent point ces solitudes.
Cette forêt n’est point profane,
Ce ne fut point sans la fâcher
Qu’Amour y vint jadis cacher
Le berger qu’enseignait Diane.
Amour pouvait par innocence,
Comme enfant, tendre ici des rets ;
Et comme reine des forêts,
Diane avait cette licence.
Cupidon, d’une douce flamme
Ouvrant la nuit de ce vallon,
Mit devant les yeux d’Apollon
Le garçon qu’il avait dans l’âme.
À l’ombrage de ce bois sombre
Hyacinthe se retira,
Et depuis le Soleil jura
Qu’il serait ennemi de l’ombre.
Tout auprès le jaloux Borée
Pressé d’un amoureux tourment,
Fut la mort de ce jeune amant
Encore par lui soupirée.
Sainte forêt, ma confidente,
Je jure par le Dieu du jour
Que je n’aurai jamais amour
Qui ne te soit toute évidente.
Mon Ange ira par cet ombrage ;
Le Soleil, le voyant venir,
Ressentira du souvenir
L’accès de sa première rage.
Corine, je te prie, approche ;
Couchons-nous sur ce tapis vert
Et pour être mieux à couvert
Entrons au creux de cette roche.
Ouvre tes yeux, je te supplie :
Mille amours logent là-dedans,
Et de leurs petits traits ardents
Ta prunelle est toute remplie.
Amour de tes regards soupire,
Et, ton esclave devenu,
Se voit lui-même retenu,
Dans les liens de son empire.
Ô beauté sans doute immortelle
Où les Dieux trouvent des appas !
Par vos yeux je ne croyais pas
Que vous fussiez du tout si belle.
Qui voudrait faire une peinture
Qui peut ses traits représenter,
Il faudrait bien mieux inventer
Que ne fera jamais nature.
Tout un siècle les destinées
Travaillèrent après ses yeux,
Et je crois que pour faire mieux
Le temps n’a point assez d’années.
D’une fierté pleine d’amorce,
Ce beau visage a des regards
Qui jettent des feux et des dards
Dont les Dieux aimeraient la force.
Que ton teint est de bonne grâce !
Qu’il est blanc, et qu’il est vermeil !
Il est plus net que le Soleil,
Et plus uni que de la glace,
Mon Dieu ! que tes cheveux me plaisent !
Ils s’ébattent dessus ton front
Et les voyant beaux comme ils sont
Je suis jaloux quand ils te baisent.
Belle bouche d’ambre et de rose
Ton entretien est déplaisant
Si tu ne dis, en me baisant,
Qu’aimer est une belle chose.
D’un air plein d’amoureuse flamme,
Aux accents de ta douce voix
Je vois les fleuves et les bois
S’embraser comme a fait mon âme.
Si tu mouilles tes doigts d’ivoire
Dans le cristal de ce ruisseau,
Le Dieu qui loge dans cette eau
Aimera, S’il en ose boire.
Présente-lui ta face nue,
Tes yeux avecques l’eau riront,
Et dans ce miroir écriront
Que Vénus est ici venue.
Si bien elle y sera dépeinte
Que les Faunes s’enflammeront,
Et de tes yeux, qu’ils aimeront,
Ne sauront découvrir la feinte.
Entends ce Dieu qui te convie
A passer dans son élément ;
Ouïs qu’il soupire bellement
Sa liberté déjà ravie.
Trouble-lui cette fantaisie
Détourne-toi de ce miroir,
Tu le mettras au désespoir
Et m’ôteras la jalousie.
Vois-tu ce tronc et cette pierre !
Je crois qu’ils prennent garde à nous,
Et mon amour devient jaloux
De ce myrthe et de ce lierre.
Sus, ma Corine ! que je cueille
Tes baisers du matin au soir
Vois, comment, pour nous faire asseoir,
Ce myrthe a laissé choir sa feuille !
Ouïs le pinson et la linotte,
Sur la branche de ce rosier ;
Vois branler leur petit gosier
Ouïs comme ils ont changé de note !
Approche, approche, ma Driade !
Ici murmureront les eaux ;
Ici les amoureux oiseaux
Chanteront une sérénade.
Prête moi ton sein pour y boire
Des odeurs qui m’embaumeront ;
Ainsi mes sens se pâmeront
Dans les lacs de tes bras d’ivoire.
Je baignerai mes mains folâtres
Dans les ondes de tes cheveux
Et ta beauté prendra les voeux
De mes oeillades idolâtres.
Ne crains rien, Cupidon nous garde.
Mon petit Ange, es-tu pas mien !
Ha ! je vois que tu m’aimes bien
Tu rougis quand je te regarde.
Dieux ! que cette façon timide
Est puissante sur mes esprits !
Regnauld ne fut pas mieux épris
Par les charmes de son Armide.
Ma Corine, que je t’embrasse !
Personne ne nous voit qu’Amour ;
Vois que même les yeux du jour
Ne trouvent point ici de place.
Les vents, qui ne se peuvent taire,
Ne peuvent écouter aussi,
Et ce que nous ferons ici
Leur est un inconnu mystère.
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21-04-2007
20) Charles GUÉRIN (1873-1907)
Ton image en tous lieux peuple ma solitude.
Quand c’est l’hiver, la ville et les labeurs d’esprit,
Elle s’accoude au bout de ma table d’étude,
Muette, et me sourit.
A la campagne, au temps où le blé mûr ondule,
Amis du soir qui tombe et des vastes couchants,
Elle et moi nous rentrons ensemble au crépuscule
Par les chemins des champs.
Elle écoute avec moi sous les pins maritimes
La vague qui s’écroule en traînant des graviers.
Parfois, sur la montagne, ivre du vent des cimes,
Elle dort à mes pieds.
Elle retient sa part des tourments et des joies
Dont mon âme inégale est pleine chaque jour ;
Où que j’aille, elle porte au-devant de mes voies
La lampe de l’amour.
Enfin, comme elle est femme et sait que le poète
Ne voudrait pas sans elle oublier de souffrir,
Lorsqu’elle me voit triste elle étend sur ma tête
Ses mains pour me guérir.
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20-04-2007
19) 20 avril
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20-04-2007
Solitude 2, par Daniel
http://daniel-photos.skynetblogs.be/tag/1/Solitude
Blog de photos. Celle-ci me plait particulièrement. Celles d’oiseaux sont à voir.
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20-04-2007
Solitude
Le paradoxe de la Solitude quand elle est au pluriel…
Il y a des unions qui bien souvent ne sont que tristes réunions de simples solitudes.
Il y a des désunions qui se cachent par crainte de trop de solitudeS.
Il y a des solitudes inévitables qui ne cachent que la peur d’aimer et d’être aimé,
les solitudes parallèles qui resteront des solitudes tant qu’elles resteront parallèles,
les solitudes heureuses balisées de petites manies et de petits plaisirs,
les solitudes douloureuses au milieu de la foule,
les solitudes grises aux couleurs de nos âmes…
http://www.u-blog.net/IN/note/83
Blog qui n’est plus mis à jour.
Moi : des solitudes et non une solitude!
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20-04-2007
4) Florent Pagnys : La solitude
La solitude
Ça s’apprend
La solitude
Ça s’apprend
C’est pour une femme qui vous ment
Pour un ami qui vous vend
La solitude
Combien d’fois j’suis parti
Seul au milieu de la nuit
Combien d’fois j’ai tendu les mains
Pour dire à quelqu’un
Je t’aime, à toi je tiens
Mais je sais bien que personne n’écoute
Oui je sais bien que personne n’écoute
La solitude
Ça s’apprend
La solitude
Ça s’apprend
C’est pour une femme qui vous ment
Pour le chagrin d’un enfant
La solitude
C’est comme la peur
On vit avec, mais on en meurt
La solitude
Je connais ceux qui veulent
A tout prix vivre seuls
C’est vivre dans un désert
Le cœur froid comme la pierre
Et moi j’veux pas
Non j’veux pas
La solitude
Ça s’apprend
La solitude
Ça s’apprend
C’est pour une femme qui vous ment
Pour un ami qui vous vend
La solitude
C’est comme le vent
Quand c’est trop fort
Ça vous rend…
La solitude
C’est pour une femme qui vous ment
Pour un ami qui vous vend
La solitude
La solitude
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19-04-2007
Conversation avec ma solitude, par Ly
Tu es toujours là ? je croyais que je t’avais chassé de mon esprit … Pourquoi tu restes là, tu n’a donc pas compris que je ne voulais plus que tu me suives partout ? Laisse moi tranquille, j’essaye de m’en sortir ! Tu ne vois dont pas que j’essaye de redevenir comme avant ??? !!! Avant tu n’étais pas là et je me portais très bien, avant tu n’avais même jamais traversée mon esprit et tu t’étais encore moins décidée à t’installé parce que je n’avais même pas le temps, j’étais bien trop forte pour toi ! Mais ca ….. c’était avant … Avant que tu ai trouvé ma faille, quand mes questions avaient encore des réponses … Vas-t’en maintenant j’ai besoin d’être seule, de me retrouver et de penser ! *Spupir* Mais penser à quoi ? ……. Tu as raison, après tout je ne sais même pas si je compte pour ces gens, je le sais bien … De toutes façcons tu as toujours raison … A chaque fois j’essaye de te donner tort mais je n’y arrives pas … Je sais que ce que tu me dis est vrai, je sais que je n’ai compté pour pratiquement personne depuis le début … Mais si t’étais vraiment mon amie TU ME DIRAIS PAS CA ! Putain, mais si tu m’aimais vraiment toi, t’aurais pas besoin de me faire ouvrir les yeux sur cette réalité pourrie ! Tu’aurais pas envie que je me sente si mal tous les jours, pas envie d’alimenter ce paradoxe qui me torture !!!! A moins que …… non, c’est pas possible, putain alors meme toi en fait qu ne me comprends pas ! Mais en fait tu t’en fous de comment je me sens…. VAS T’EN !!! Je veux plus jamais te voir ! Vas t’en laisse moi seule ! »
Mais juste une question : Si je chasse ma solitude, celle qui me connait le mieux, alors il va falloir que je fasse face à ma plus grande peur…… me retrouver seule……. Parce qu’a la fin … on est toujours tout seul …
Je me présente je suis – Ly – et je vais avoir 17 ans dans quelques jours (le 23) !! Je suis atteinte d’une leucémie lymphoblastique depuis Avril 2005…
Moi : voilà un vrai blog.
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18-04-2007
Solitude l’a., par Lara
On l’appelle Lara.
17 ans l’a.
Elle ne possède rien.
Rarement seule, et toujours seule.
Elle refuse de voir. Le flou devant elle la rassure.
Elle refuse d’entendre. Selon l’intonation de la voix de l’Autre, elle écoute, cependant. Ou pas.
Elle pense beaucoup. Tout le temps. Elle refuse de voir, d’entendre. Autre chose qu’elle. Elle. Elle. Elle.
Elle aime être seule. Avec elle.
Elle se deteste. Elle deteste l’Autre.
Elle est pas vraiment avec elle. Elle est hors de tout. Elle est l’Autre.
Elle se deteste. Elle, l’Autre, Eux.
Rarement un souvenir bon lui vient. Vivre dans la douleur. Elle connait la souffrance, la tristesse. Elle a peur de ce qu’elle ne maitrise pas, ce qu’elle ne connait pas. Elle aime se connaitre. Tristesse.
Seule, toujours. Seule. Ne faire confiance en personne. Arriver à avoir peur d’elle-même.
S’exclure. Pleurer sa tristesse. Sa solitude.
Penser.
Elle sourit seule. Rire, parfois. Qu’y a-t-il? Rien. Pleurer seule. Sourire seule. Vivre seule. Après tout, elle est née seule, et mourra seule. L’egoïste ne partage rien. Pas même ses mots.
La Solitude prend tant de place, qu’elle n’est jamais vraiment elle. Elle est toujours accompagnée. Solitude.
Je ne suis ni dieu ni démon,
Et tu m’as appelé ton frère;
Où tu vas, j’y serai toujours,
Jusques au dernier de tes jours,
Où j’irai m’assoir sur ta pierre.
Le ciel m’a confié ton coeur.
Quand tu seras dans la douleur,
Viens à moi sans inquiétude.
Je te suivrai sur le chemin;
Mais je ne puis toucher ta main,
Ami, je suis la Solitude.
Nuits.
Moments privilégiés. Où être seule n’a pas d’importance. Seuls, ils le sont tous. Se sentir comme l’Autre. Eux aussi.
Alors pouvoir réellement l’aprécier, sans faire semblant.
Se sourire dans un miroir. » Tu es là. Toi. Seule, jamais ». Ils le sont tous, pas nous. Nous sommes deux. La nuit, seul le miroir nous divise. Celle qui sourit. Celle qui observe. Celle qui ment et celle qui se tait.
On m’appelle. Ils ne savent pas que je ne m’appelle pas. Vide de toute interaction.
Secher ses larmes.
Aller sourire et chanter.
Oui, aujourd’hui, 14 ans l’a. Mais elle a. Elle. Tout. Elle est. Car elle pense être. Et tout lui va. Elle est simplicité. Elle accepte. Sourire.
http://www.ublog.com/babsye/2007/04/15
Elle compose des chansons. Elle tient un blog depuis trois ans. Je doute d’être capable d’une telle constance.
Ce texte, même, si certaines idées m’échappent dégage une atmosphère et c’est cela qui compte.
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17-04-2007
Tauaea Rairoaoa, dit Tavae
Tavae a 55 ans, et habite Faa’a, commune proche de Papeete. Il est pêcheur et vend son poisson. Son bateau, le Tehapiti fait 8 mètres. Le 15 mars 2002 il part en mer. Une vague plus grosse que les autres noie son moteur : il ne possède pas de balise de détresse.
Commence alors un voyage de 118 jours et de 1200 km qui l’enmènera vers les iles Cook où il abordera le 10 juillet, ayant survécu de pêche et d’eau de pluie. Il passera de 70 à 49 kg. »j’eus soudain le sentiment vertigineux d’être entré sans y prendre garde dans le vide infini du monde ». Il abordera à l’île Aitutaki (groupe nord de l’archipel) où il sera hospitalisé.
De retour chez lui le 5 août, il a reprit son travail En collaboration avec Lionel Duroy il a publié dans » Si Loin du monde » le récit de son aventure. A noter qu’il ne sait ni lire ni écrire.
Extrait :
« J’eus de nouveau faim, le soir, et cette faim me rassura. Je pris deux belles tranches de mahi mahi sur le pont et je les mastiquai lentement, conscient que je devais me maintenir en bonne santé. Je me sentis plein de gratitude pour ce corps qui ne cédait pas aux cauchemars, lui, qui réclamait sa part. Le poisson était à mon goût, bien gras, nourrissant, et, mon repas terminé, je pris deux petites gorgées d’eau. La perspective du jour à venir et des surprises que je pouvais en espérer m’avait rendu confiance. Entre-temps, le crépuscule avait tout éteint autour de moi. Je me couvris de ma brassière et de mon ciré et, pour la seconde nuit, j’allai me lover tant bien que mal dans l’arc de la proue. Cette fois, je n’avais pas allumé les feux pour économiser la batterie, et je demandai donc au Seigneur d’écarter de mon bateau les périls que nous risquions de croiser dans la nuit. »
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17-04-2007
Dans ma solitude…
Seule, Assise Sur Ce Pont,
Seule, Versant Des Larmes,
Seule, Ayant Mal Au Fond,
Seule, Pire Qu’une Lame.
Je Suis Seule Et J’Ai Froid
Et Je Pense Que Cela Ne Passera pas…
Mon Coeur Pleure
Et Je Reste Là En Silence
Me Perdant Dans Ce Vide Immense
Et Me Noyant Dans Mes Pleurs
Seule, Je Me Trouve Sans Personne
Seule, Je Suis « Alone »
Seule, Je Suis Assise Sur Ce Pont
En Entendant Aucun Bruit, Aucun Son..
La répétition du mot » seule » me plait assez ainsi que le titre du blog : je regrette de ne pas y avoir penser. Mais enfin il était prit.
11 mai
Nouvelle visite chez misslaetitia : tous les jours
Je suis toute seule en pleine déprime,
J’ai sombré au plus profond d’un abime,
J’ai le coeur tellement déchiré,
Je n’ai même plus envie de parler.
Je suis quelque part où tout est noir,
Devant moi se cassent un à un mes espoirs,
J’ai envie de saigner pour atténuer,
Cette envie au fond de moi de tout quitter.
Je suis perdue et je me sens mal dans ma peau,
Je me roule en boule et courbe le dos,
J’ai les yeux voilés de larmes d’amour,
Je n’ai plus envie de revoir le jour
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17-04-2007
L’absolu de la solitude, par Malaïka
La solitude à mes yeux prend des visages différents.
C’est quelque fois tendre la main et saisir le vide.
Enlacer de ses bras l’absence de l’être aimé.
Parler tout seul non par choix mais faute de vis à vis.
Au moment du dernier voyage passer de l’autre côté dans l’indifférence.
Mais à mes yeux, l’absolu de la solitude c’est d’arriver au bout de soi
Et ne trouver personne.
Parce qu’on se sera perdu en route, ou parce qu’on n’aura su,
Ou n’aura pas voulu prendre le temps d’une rencontre avec soi.
Je vous souhaite à tous de ne jamais faire face à cette solitude là.
Mon commentaire:
Je n’avais pas encore lu l’idée d’aller au bout de soi et de ne trouver personne… Le sens que toi tu as mis dans cette phrase m”échappe. Néanmoins ce texte me plait et je le copie pour mon blog. Si cela te pose un problème je le retirerai. Jc
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16-04-2007
Temps-Solitude
![]()
« Je suis d’une nature assez calme. On peut dire aussi que je suis assez froid, obscur ou insondable. Le fait de se maîtriser ne signifie absolument pas, jamais, par définition même, qu’on ne ressent rien. Au contraire je ressens trop, je crois. La charge d’un regard, la modulation d’un changement de ton, le mouvement d’une main, la pose d’un corps, sont autant de messages qui viennent marquer mes sens. C’est exténuant parfois. Lorsque Nacara inscrit au frontispice de son site qu’elle a besoin de deux heures de temps-présence par jour, moi j’ai besoin de deux heures de temps-solitude par jour, deux heures de calme et de repos où les autres ne viennent pas exciter mes sens. Deux heures dont je rêve de pouvoir me passer. Parfois j’aimerais pouvoir tout faire disparaître d’un claquement de doigts. Ce n’est pas agréable. Toutefois je ne peux pas reprocher aux autres de ne pas sentir ce que je n’exprime pas.
[…]
Un jour une personne m’a écrit qu’elle préférait ne pas me rencontrer pour ne pas risquer d’être déçue. Je crois qu’elle a raison. Pour qui me découvre à travers mes histoires je serai sans doute très décevant en vrai. Je suis un type normal, banal, avec des soucis et des préoccupations communes et comme tout le monde. J’ai mal et j’ai peur comme tout le monde mais je ne le reconnaîtrai pas. Je l’écrirai, peut-être. Si vous me voyiez vous ne croiriez même pas que c’est moi. Il vaut peut-être mieux faire le chemin dans l’autre sens, dans le bon sens. » Ju.
2003.04.07 01h53 |http://iokanaan.net/
Le blog n’est plus mis à jour depuis 2006.
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16-04-2007
19) Le songe d’un habitant du Mogol – Jean de La Fontaine
Jadis certain Mogol vit en songe un vizir
Aux Champs Elysiens possesseur d’un plaisir
Aussi pur qu’infini, tant en prix qu’en durée
Le même songeur vit en une autre contrée
Un ermite entouré de feux,
Qui touchait de pitié même les malheureux.
Le cas parut étrange, et contre l’ordinaire
Minos en ces deux morts semblait s’être mépris.
Le dormeur s’éveilla tant il en fut surpris.
Dans ce songe pourtant soupçonnant du mystère,
Il se fit expliquer l’affaire.
L’interprète lui dit «Ne vous étonnez point ;
Votre songe a du sens; et, si j’ai sur ce point
Acquis tant soit peu d’habitude,
C’est un avis des dieux. Pendant l’humain séjour,
Ce vizir quelquefois cherchait la solitude ;
Cet ermite aux vizirs allait faire sa cour.»
Si j’osais ajouter au mot de l’interprète,
J’inspirerais ici l’amour de la retraite
Elle offre à ses amants des biens sans embarras,
Biens purs, présents du ciel, qui naissent sous les pas.
Solitude où je trouve une douceur secrète,
Lieux que j’aimai toujours ne pourrai-je jamais,
Loin du monde et du bruit, goûter l’ombre et le frais?
Oh! qui m’arrêtera sous vos sombres asiles ?
Quand pourront les neuf sœurs, loin des cours et des villes,
M’occuper tout entier, et m’apprendre des cieux
Les divers mouvements inconnus à nos yeux,
Les noms et les vertus de ces clartés errantes
Par qui sont nos destins et nos mœurs différentes !
Que si je ne suis né pour de si grands projets,
Du moins que les ruisseaux m’offrent de doux objets !
Que je peigne en mes vers quelque rive fleurie !
La Parque à filets d’or n’ourdira point ma vie,
Je ne dormirai point sous de riches lambris
Mais voit-on que le somme en perde de son prix ?
En est-il moins profond, et moins plein de délices ?
Je lui voue au désert de nouveaux sacrifices.
Quand le moment viendra d’aller trouver les morts,
J’aurai vécu sans soins, et mourrai sans remords.
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15-04-2007
Jolie demoiselle


La solitude crée un vide face au monde extérieur, mais comble un certain vide qu’il y a à l’intérieur de nous… Du moin, je trouve…
http://www.blogg.org/blog-35628-date-2007-01.html J’ai aimé.
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15-04-2007
Protégé : Exploration en solitaire
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15-04-2007
Jacques Waynberg
La crainte de la solitude motive souvent le maintien de situations fausses, d’un simulacre de vie familiale, en différant sans cesse une décision de rupture que l’agonie de sentiments justifie.
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15-04-2007
18) Adieu – Richard Weilbrenner
Si un jour je meurs seul
Loin de toi je reviendrai
Sous la forme du vent
Danser dans les rues
De la ville et faire valser
Aux fenêtres les rideaux
Des chambres endormies
Si un jour je meurs seul
Sans toi je me changerai
En rai de lune et glisserai
Cependant que tu dors
Sur ta chevelure rousse
Tout le long de ton cou
Jusqu’au val de tes reins
Si un jour je meurs seul
Sans toi au bout du monde
Je reviendrai je te le jure
Trousser ton blanc jupon
De dentelle fine et tracer
Sur la peau de tes mollets
Ronds les poèmes d’amour
Que je faisais hier pour toi
Si jamais je meurs un jour
J’imprégnerai tes songes
Des parfums de la myrrhe
Et sèmerai dans ta mémoire
Le souvenir du nom de fleur
Que je te donne en silence
Quand je t’aime tendrement
Si je meurs sans toi un jour
J’emporterai dans le Fleuve
Le sang amer des oranges
D’Espagne et de cette encre
Enchantée je ferai sur les flots
Des lettres que ton âme bleue
Accueillera dans le secret
Je vivrais pourtant une heure
De plus même sous la torture
Pour seulement une seconde
Encore te serrer contre moi
Ah! envahir ton corps brûlant:
Comme l’ange aimer la fille
Ou le démon ravir la pucelle
Je meurs à l’instant mon amour
Je ne serai plus là à ton réveil
Mon destin s’accomplit — Déjà
Le rêve s’assombrit à l’exemple
Du ciel à la tombée du jour, déjà
L’aigle de feu disparaît au loin
Seul sans toi au bout du monde
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15-04-2007
Ostracisme
En Grèce, des tessons d’argile (ostrakon) sur lesquelles on écrivait le nom d’une personne trop riche ou trop puissante devinrent un moyen d’isoler un individu. Privée de son réseau social, la personne ostracisée était coupée des bases sociales de la richesse. Là se trouve le fondement historique de ce qui est maintenant un obiter dictum (diction) dans le mouvement d’intégration communautaire: le véritable handicap, c’est l’isolement. Cet exemple peut aussi servir d’appui aux études de l’institutionnalisation, en confirmant que la vulnérabilité d’une personne vient de l’absence de relations sociales.
DAVE DRISCOLL, « Philia: l’économie et l’esprit du don« , L’Agora, vol 10, no 2
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15-04-2007
17) Voeu – Paul Verlaine
Ah ! les oaristys ! les premières maîtresses !
L’or des cheveux, l’azur des yeux, la fleur des chairs,
Et puis, parmi l’odeur des corps jeunes et chers,
La spontanéité craintive des caresses !
Sont-elles assez loin toutes ces allégresses
Et toutes ces candeurs ! Hélas ! toutes devers
Le printemps des regrets ont fui les noirs hivers
De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses !
Si que me voilà seul à présent, morne et seul,
Morne et désespéré, plus glacé qu’un aïeul,
Et tel qu’un orphelin pauvre sans sœur aînée.
Ô la femme à l’amour câlin et réchauffant,
Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,
Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant !
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14-04-2007
Solitude, par Colette
Touvé ce matin :
Bonjour,
Comme c’est étrange moi aussi j’ai écrit dans mon nouveau blog un billet sur la solitude.
J’ai parcouru votre site surtout les textes, ils m’ont beaucoup plu. Je vous invite à jeter un regard sur mon blog si vous avez le temps:
http://celebration-colette-nys-mazure.over-blog.fr/
J’ai ajouté votre lien dans mon blog
Cordialement
Le texte de Colette :
Espoir
Je veux partager avec vous ce soir une réflexion de Colette Nys-Mazure à propos de la solitude. Cette dernière est un mal destructeur, rongeur. Elle nous réduit à néant et nous désarme.
Au lieu de se cloîtrer et se recroqueviller sur soi-même, il faut abandonner sa coquille, sa carapace et dépasser les illusions qui se tiennent obstacles devant soi. La lumière du jour doit être épuisée au tréfonds de nos âmes. Il faut s’emplir d’amour et de générosité pour promouvoir les idéaux d’équité, de solidarité et cultiver les valeurs du respect, d’estime, de reconnaissance et de valorisation.
J’ai appris il y a longtemps quelques sagesses de R. Tagore : « We live in the world, when we love it » et « The man barricads against himself ». Devant les difficultés, les amertumes, le désespoir, la déception, j’ai eu recours souvent à ces enseignements pour pouvoir embellir mon quotidien et donner sens à ma vie.
Aujourd’hui j’ai pu accéder à l’acception de Colette Nys-Mazure de la vie, du bonheur, du partage, de la générosité et de la célébration. C’est un atout supplémentaire me confortant dans ma marche, me préservant des illusions et me permettant de mieux célébrer la beauté qui m’entoure et peuple ma vie de tous les jours.
Je vous laisse contempler ci-après une pensée de Colette Nys- Mazure débordante d’optimisme et palpitante d’espérance :
« Etre à soi-même une présence amie. Cultiver un espace où se rassembler afin de donner sans retour sur soi, sans éprouver l’impression d’être vidée, épuisée (…) Cette clôture à l’intérieur de laquelle on ne laisse entrer personne ni rien qui abîme et racornisse. Etre une présence, une présence réelle, un vrai silence qui écoute plutôt qu’un miroir qui reflète ou un abîme qui engloutit.
Je vous écris d’une solitude que je voudrais telle » (Célébration du quotidien, page 117, Ed° Desclée de Brouwer, 1997).
Merci pour ce lien Colette. Voici le mien pour votre blog. Dites-moi ce que vous en pensez !
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13-04-2007
3) Georges Moustaki : Ma solitude – 1966
Pour avoir si souvent dormi
Avec ma solitude
Je m’en suis fait presqu’une amie
Une douce habitude
Elle ne me quitte pas d’un pas
Fidèle comme une ombre
Elle m’a suivi ça et là
Aux quatre coins du monde
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Quand elle est au creux de mon lit
Elle prend toute la place
Et nous passons de longues nuits
Tous les deux face à face
Je ne sais vraiment pas jusqu’où
Ira cette complice
Faudra-t-il que j’y prenne goût
Ou que je réagisse?
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Par elle, j’ai autant appris
Que j’ai versé de larmes
Si parfois je la répudie
Jamais elle ne désarme
Et si je préfère l’amour
D’une autre courtisane
Elle sera à mon dernier jour
Ma dernière compagne
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Non, je ne suis jamais seul
Avec ma solitude
Paroles et musique: Georges Moustaki
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13-04-2007
16) Solitude – Sara Bégin
Ceci est déjà en moi
Ce n’est pas déjà choisi
C’est dans mon mode de vie. C’est ma solitude
Elle n’est ni douce ni rude
Mais elle est tout ce qu’il me faut
Juste assez, rien de trop.
Dans ma solitude je suis née,
Dans ma solitude je mourrai
Car sans elle je ne suis rien
Et sans moi je la plains.
Je n’ai jamais demandé
À trouver ma destinée
Je n’ai jamais rêvé
À ce que quelqu’un puisse m’aimer.
Et voilà que tu arrives
Comme un bateau à la dérive
Je ne sais plus quoi penser
Ma solitude j’ai abandonnée.
À ma solitude je crie
Et celle-ci rit
Elle m’a déjà oubliée
Et je reste avec ma destinée.
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13-04-2007
La solitude est une bête à pleurer
Tablier d’un pont dont on connaît à peine le nom. Les pieds dans le vide d’un temps à oublier, souffrance inconnue, ancienne, refoulée au fond d’une âme perdue dans un nuage, isolé parmi tant d’autres.
Sauvage, un goût d’amertume scelle la bouche d’un monde qui marche sur cette jolie fleur, penchée un peu trop près d’un trottoir de centre-ville. Rouge, comme une borne-fontaine sur laquelle un chien lève la patte pour pisser. Le sang d’une vierge inconnue, pucelle dépucelée par un portefeuille bien garni et laissée pour compte sur la marche d’escalier d’un bidonville. Vierge dont on ne se rappellera jamais le prénom ni même le nom. La solitude est une bête à pleurer.
Solitaire comme celui qui n’a jamais dormi sous une couette bien chaude. Deux mains en coupoles, quêteuses de présence, d’amour, d’attentions et de nourriture pour un corps amaigri, anorexique, squelettique. Une chandelle dans un coin, lumière pour l’âme de celle qui chante la complainte de l’ermite reclus sur une île, assez déserte pour n’être vu que par l’hirondelle de mer qui fait sa ronde après un repas bien arrosé d’eau-de-vie. La solitude est une bête à penser.
Comme un saule qui pleure, l’enfance ravie par une main trop lourde appuyé sur un corps issu d’un utérus encore ensanglanté. Voici les yeux d’un ange, posés tel un bréviaire, sur le ventre d’un gamin en prière. Que l’aube se lève et marque ainsi le voile d’un silence de gamme. La solitude est une bête à traquer.
Solitude des yeux qui, au-delà du monde, regardent au loin et cherchent les racines oubliées des enfants déracinés. Une jeune femme sur un banc, attend l’amant qui ne viendra pas. Dans un lit immense, se fondre dans les fleurs d’un drap bien trop froid pour qu’allume le feu des amours interdits. Secret bien gardé, caché sous des glaciers en pleurs. Solitude de l’âme qui remue ciel et terre pour trouver sa sœur, perdue quelque part entre les limbes et le néant.
Seule avec soi, écouter le bruit, le murmure rassurant du ruisseau qui coule dans les veines de la terre. Marcher dans les bois hérissés, comme les poils sur un bras rempli d’émotion à faire rougir de plaisir. Faire un clin d’œil à la vie et poser le pied, pour la première fois, sur les berges d’un lac qui ne demande qu’à te prendre dans ses bras et t’avouer qu’il aime le monde par-dessus tout. La solitude est une bête à apprivoiser.
Mis en ligne sur Sisyphe, le 3 février 2007, par Micheline Mercier
A rapprocher des textes de Valérie ?
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13-04-2007
La Douleur, par Valérie
Je sens mon coeur pris dans cet étau.
Il s’emballe; la douleur, pourtant, n’est qu’un mot ?
J’ai mal, mal à en crever, putain !
Qui a-t-il de plus douloureux que le chagrin !
Il y a des silences qui en disent longs,
Sur ces maux imperceptibles et indicibles au fond,
Je voudrais trouver un remède à la mélancolie.
Et toute cette affliction, cette folie !
Je n’arrive plus à respirer,
A trouver encore ce souffle inné.
Je ne sais plus le chemin du repos et du calme,
Je suis perdue, c’est le drame !
Comment errer, là, seule avec ce chagrin,
Sans personne pour me tenir la main,
Ô douleur, endors-toi dans les fissures de mon coeur,
Tais-toi un instant, tu me fais peur !
Elle utilise des mots très forts et ne fait pas de périphrase pour faire passer son message. Voir : le Plagia.
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12-04-2007
Bui Duc Phuc
Bui Duc Phuc, 33 ans, pêchait le calamar sur une petite embarcation de bambou au large de la province centrale de Quang Ngai quand un fort courant l’a éloigné du bateau de pêche qu’il suivait.
Quatre jours plus tard, toujours à la dérive, le pêcheur tiraillé par la faim et la soif a réussi à attraper une tortue de mer qu’il a dévoré crue et bu sa propre urine. Au huitième jour, il a recueillir de l’eau de pluie et au quatorzième jour, le 5 juin (2004), un autre bateau de pêche l’a retrouvé, inconscient. Son embarcation avait dérivé sur une centaine de kilomètres. Le pêcheur a pu rentrer chez lui et s’est totalement remis, selon la presse.
Tuoi Tre (journal)
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12-04-2007
http://www.dialogus2.org/
En mer ce n’est pas la solitude qui fait peur. Ce sont les humeurs de la mer. La solitude devient alors un double manque: l’aide pratique et le réconfort moral d’un ou d’une autre. Vous avancez l’hypothèse que l’absence d’humanité pourrait favoriser une vie plus poétique. Je ne crois pas. La poésie vient au coeur dans le souvenir des navigations. C’est l’apanage des après. La poésie pointe son regard dans les accalmies au large et les repos des escales. Pendant l’action la poésie laisse plutôt la place à la philosophie fulgurante ou aux réflexions concrètes sur sa vie et les choix qu’on y fait. Et laissez-moi vous dire que la solitude n’est pas une absence d’humanité. Le solitaire est toute l’humanité à lui tout seul. Comme la goutte est la mer à elle toute seule.
Captain Slocum
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12-04-2007
15) Solitude – Wilfried
Petite fille apeurée
Dans une salle isolée
Contre ton gré
Ils t’ont enfermée
Tu as crié
Tu as hurlé
Avec tes poings, tu as frappé
Avec une seringue, ils t’ont shootée
Tes cris et tes coups ont cessé
Petite fille apeurée
Tu as fini par sombrer
Ton âme s’est évaporée
Dans un sommeil focalisé
De sentiments édulcorés
Ton sommeil a été troublé
Par une femme, tu as espéré
Pouvoir t’envolée
Mais la porte s’est refermée
Tu t’es remise à pleurer
Dans la salle isolée
Tes cris et tes pleurs m’ont touché
Petite fille apeurée.
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11-04-2007
Tard ou tôt, 22 janvier 2005
Tard ou tôt.
Les mots défilent sur l’écran au moment de se coucher.
Je fais des phrases, des bulles, des rêves.
Seul dans la nuit.
J’écris, je n’invente rien.
Avant de m’abandonner au sommeil.
Journée bien remplie jusqu’au bout.
Rien n’est à moi, je sais.
Surtout pas les mots.
Tout est en location ici.
Et il faudra tout rendre.
Ne pas l’oublier.
Trop facile d’oublier.
Dans la nuit on est vraiment face à soi même.
C’est un bon moment pour écrire.
Sans prétention.
Sinon l’orgueil nous tue.
En nous coupant du monde.
Des autres.
Continuer à apprendre, perséverer.
Jours et nuits.
S’ouvrir au monde et à l’amour.
Accepter ce qui est.
Vivre.
http://yannickvalentin.canalblog.com
J’aime tout particulèrment ce texte. Mais le blog ne fonctionne plus.
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11-04-2007
Joseph Lallier
Dans les grandes émotions, la solitude est parfois salutaire.
C’est tellement vrai qu’il faut la solitude pour arriver à faire face à certaine émotion.
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11-04-2007
La solitude, une pseudo-émotion.
Qu’est-ce que c’est ? La solitude n’est pas une émotion, c’est un état de fait. Lorsqu’on emploie ce mot toutefois, c’est habituellement pour traduire autre chose que cette situation de fait; c’est dans le but d’exprimer un sentiment. Mais il est impossible de déduire automatiquement le sentiment de cette expression.
Être seul peut s’avérer une situation heureuse comme malheureuse, mais l’expression je me sens seul a toujours une connotation de manque, de privation.
À quoi sert « l’impression » de solitude ?
L’expression « se sentir seul » fait image. Comme chaque fois qu’on utilise une image pour traduire le vécu, celle-ci sert d’approximation des sentiments. Je me sens seul aujourd’hui peut être une façon de dire: je suis triste car je n’ai d’importance pour personne ou encore, j’ai besoin de contact. Je me sens seule dans la vie peut signifier: je n’ai personne sur qui m’appuyer; je n’ai pas de contact réellement nourrissant; je n’ai pas d’ami intime; je n’ai pas l’amour dont j’ai besoin; etc… et cela m’attriste.Les manques affectifs engendrent de la tristesse. L’impression d’être seul peut être considérée comme l’antichambre de la tristesse ou comme une manière voilée de parler de sa tristesse.
Mais l’impression de solitude n’est pas toujours empreinte de peine. « Je me sens seule dans cette foule » peut avoir toutes sortes d’autres significations: je ne connais personne et j’ai peur; je suis étrangère à tous ces gens et cela me déplaît; je n’arrive pas à établir des contacts et cela me déçoit; personne ne fait attention à moi et cela me peine; etc…
L’impression de solitude est toujours accompagnée d’émotions. Ce sont ces dernières qui permettent d’identifier ce qu’elle traduit vraiment.
Michelle Larivey
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11-04-2007
Solitude
Solitude a existé, mais ce que l’on sait d’elle relève principalement de la légende.
Elle est née vers 1772, d’un viol que sa mère a subit d’un marin sur le bateau qui l’emmenait en Guadeloupe. Elle vécue les huit premières années de sa vie avec sa mère, qui s’était enfuie de sa plantation. A son adolescence, elle choisit de lutter contre l’esclavage, devient nègre marron et prend le nom de Solitude. Ce commencement de liberté la grise. C’est à la révolution française, avec la première abolition de l’esclavage, que les nègres des colonies prennent goût à la liberté.
Mais Napoléon envoie Richepanse rétablir l’esclavage en Guadeloupe en 1802, ce qui déclencha un conflit, entre les troupes Napoléoniennes et les bataillons noirs de l’armée républicaine.
A la tête d’une troupe de nègres marrons, elle se bat mais elle est vaincue et arrêtée.
Elle assiste à la résistance et les morts héroïques d’Ignace et de Delgrès.
Solitude est une maîtresse femme. Sa légende est née de son courage, que les Blancs caricaturaient, en la présentant comme folle. Elle s’est vainement battue pour éviter une vie d’esclave à l’enfant qu’elle portait en elle.
Après son arrestation, elle est condamnée à mort. Elle est exécuté par pendaison le 29 novembre 1802. La veille seulement Solitude a mis au monde l’enfant dont elle était enceinte, aussitôt arraché de son sein pour s’ajouter aux biens d’un propriétaire d’esclaves. Elle aurait du être exécutée six mois plus tôt, mais les colons ne voulaient pas de gâchis : ce ventre animé pouvait rapporter deux bras de plus à une plantation.
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11-04-2007
Rainer Maria Rilke (1875-1926)
Tout apprentissage est un temps de clôture. Ainsi pour celui qui aime, l’amour n’est longtemps, et jusqu’au soir de sa vie, que solitude, solitude toujours plus intense et profonde.
Lettres à un jeune poète.
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10-04-2007
Hubert Grenier
La solitude, la solitude il est clair que c’est un état d’âme. Il n’y a de solitude qu’éprouvée, sentie du dedans, vécue par un moi. La solitude ne se définit pas du dehors, comme si c’était quelque chose d’objectif, de géographique. Est seul qui a l’impression d’être seul. Nul ne le sait à part lui. On peut être seul sans aucunement éprouver de solitude, si l’on pense par exemple à ceux que l’on aime, et au milieu d’une multitude, on peut avoir le sentiment d’être totalement isolé. On est isolé dans un groupe, si on n’est pas à l’unisson, si on pressent que si on se mêle vraiment à la conversation, nul ne comprendra réellement ce que l’on veut dire.
Il n’y a donc pas de solitude matérielle. Il n’y a pas de place dans le monde pour de la solitude. Spatialement, tout est rattaché à tout, un point n’est point que par rapport à tous les autres points. La solitude ne saurait être que celle d’un sens. La solitude, c’est le drame du sens, l’échec de la communication. Le solitaire est enterré en soi-même.
http://cine-philo.blogspot.com
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10-04-2007
L’ame sensible
- Valentine
- Fille de 27 ans. Du signe Capricorne, dont pourquoi cette sensibilité. La solitude m’isole de tout mon être pour me protéger contre les coups dur. Mais en même temps, elle m’empoisonne. Elle me manipule.. Et c’est pourquoi, j’écris..
Solitude
Ma pluie est comme une larme qui tombe
Et qui voudrait bien la réparer cette larme amère
Tellement amère
Qu’elle veut souffrir encore
Encore pour naître une autre sur la joue
Et pour finir tellement
Une rivière sur ma joue…
Solitude
Viens me faire rompre la douleur
Je me sens fondre en larme
J’ai tellement de pleure
Mon coeur est en flamme
Quand mon for intérieur
Il se meurt
Il voudrait de la douceur
Pour dissiper mes pleures
Ma solitude
Est comme une habitude
Elle me ronge l’intérieur
Je suis tellement en pleure
Je me sens seule
Même s’il y est du monde
Autour de moi, ça m’isole
Je me sens immonde
Je suis tellement tanner
Sans de me laisser t’aimer
7 mai 1999
http://amesensible.blogspot.com
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